Juin 2009 /185

Université engage jobistes

 La vie après la session… ou avant   

 

021 © TILT ULG DR Soirée masters
Photo: TILT/ULg

Le job est à l’étudiant ce que l’épée était à Charlemagne. Mais aussi multiples que soient les propositions de serveur, garde d’enfants, prof particulier de viole de gambe et autres aides au “grand nettoyage de printemps et jardinage” que l’on débusque par petites annonces ou sur le web, nul ne doit ignorer que l’Université engage chaque année quelques centaines de jobistes en interne. Et ce, tout au long de l’année académique. De septembre au mois de mai dernier, seuls 270 étudiants avaient été engagés pour des périodes très variables. Or, durant l’année 2007-2008, environ 650 jobistes en tout avaient presté des petits boulots via les services de l’ULg.   

 

Candidatures spontanées  

 

En tête du classement des tignasses rebelles employées, c’est l’administration de l’enseignement et des étudiants (AEE) qui, au service des inscriptions à la rentrée, lors d’actions de promotion ou pour des services d’accompagnement aux personnes handicapées, recrute le plus chaque année. Suivie par les vétérinaires, les bibliothèques, le département des relations extérieures, l’Institut des sciences humaines (réalisation d’enquêtes, études ou sondages), puis le département des sciences politiques, notamment pour l’animation de débats.   

 

S’il fut un temps où les Facultés recrutaient elles-mêmes, notamment à l’animalerie vétérinaire, cycliquement en quête de bras pour nourrir et entretenir les animaux de laboratoire, la plupart d’entre elles transite maintenant par l’administration des ressources humaines (ARH) pour effectuer les démarches. « Nous sommes le point d’entrée pour les étudiants qui souhaitent travailler à l’Université, confirme Anne Goffin, responsable du recrutement. Nous recevons les CV d’étudiants et nous chargeons de pourvoir certaines demandes en interne. Mais même s’il faut reconnaître que ces demandes ne sont pas énormes, il nous arrive parfois d’avoir besoin de 20 étudiants d’un coup pour réaliser, par exemple, une opération de vérification de vignettes de stationnement sur les parkings. » Outre ce travail de dispatching, l’ARH permet également de consulter des offres via le portail de l’Université où elle dispense également une série de conseils utiles sur les droits et statuts des jobistes*.   

 

La Fédé en intermédiaire  

 

La demande étant par contre en forte croissance depuis deux ou trois ans, il est clair que le demi-millier d’offres de job en interne ne fait pas le poids face aux 15 000 jobistes potentiels que compte notre Alma mater. C’est la raison pour laquelle la Fédé joue également son rôle de relais entre les offres venant de l’extérieur et les étudiants qui passent dans ses bureaux. Mais là où on voudrait trouver l’éden se cache un désert : « Peut-être est-ce un effet de la crise, mais nous n’avons eu qu’une dizaine d’offres d’emploi cette année, constate Martha Regueiro, la permanente de la Fédé. L’année passée, nous en avions le double, émanant de la Croix-Rouge, de supermarchés ou du Festival de théâtre de Spa. » Dans le long cheminement vers l’argent de poche, restent alors le site du Forem ou les traditionnelles affichettes punaisées dans les valves.   

 

Fabrice Terlonge   

 

* Voir la page www.ulg.ac.be/cms/c_150467/jobiste   

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