Novembre 2009 /188
Novembre 2009 /188

Echo

Une expérimentation animale responsable
Des militants anti-vivisection ont manifesté récemment devant l'ULg, sur la place du 20-Août, accusant l'Université de maltraitance envers des animaux utilisés en laboratoire à des fins scientifiques. Il faut que ces manifestants arrêtent de mentir à la population, réagit vigoureusement Pierre Drion, chargé de cours d'éthique en expérimentation animale et de méthodes expérimentales des animaux, responsable de l'animalerie centrale de l'ULg (La Meuse, 28/10). Les expériences que nous menons sont réalisées dans le respect de l'animal. Notre but n'est en aucun cas de les faire souffrir (...) Tous les animaux que nous utilisons proviennent d'élevages agréés spécifiquement pour la recherche (...) nous subissons des contrôles tant au niveau local que national. Globalement, le recours à l'animal est en diminution. En 2007, 780 000 animaux avaient été utilisés à des fins expérimentales en Belgique. A l'ULg, ce chiffre s'élevait à 16 400. Les animaux que nous utilisons représentent donc moins de 2% du total des laboratoires du pays. C'est très peu par rapport au nombre d'étudiants que compte l'Université, explique Pierre Drion.

Discours sur l'Europe : changer le "logiciel"
L'appauvrissement du débat européen ne repose pas tant sur la force de la rhétorique "europhobe" que sur la faiblesse du discours "europhile", écrivent Alexandre Defossez et Nicolas Petit, de l'Institut d'études juridiques européennes de l'ULg, dans les pages Opinion de La Libre Belgique (23/10). Après le "oui" des Irlandais au Traité de Lisbonne, les auteurs mettent en garde contre un excès d'optimisme et constatent que le débat européen reste marqué avant tout par des enjeux nationaux. Confrontée à une demande réelle de débat européen, l'offre politique demeure désespérément pauvre. (...) Face aux questions concrètes, (les europhiles) ont bien souvent été incapables de livrer un discours clair et intelligible sur la construction européenne. Ce n'est pourtant pas faute de consacrer des moyens importants à la communication. L'Union dédie en effet plus de 200 millions d'euros à sa stratégie de communication (mais) organiser sa propre publicité n'offre pas les meilleures garanties d'impartialité (...) Victime de plusieurs déficiences congénitales, la communication autour de l'Europe fait encore la part trop belle aux intérêts nationaux lors des grandes consultations populaires. Une mise à jour du logiciel de communication européen est, plus que jamais, nécessaire. Le réveil d'une conscience européenne est à ce prix.

D.M.

 

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