Novembre 2009 /188
Au service du bien-être communLe Conseil culturel mondial remettra ses prix le 25 novembre dans la salle académiqueL’automne est la saison des prix. Les Nobel, on le sait, ont entre tous les faveurs des médias : il suffit de penser à celui de la Paix, décerné tout récemment à Barack Obama. Mais il en est d’autres, non moins prestigieux, dont la rumeur publique ne s’alimente guère, en dépit de la qualité de ceux et celles qui les reçoivent. C’est le cas des prix Albert Einstein et Léonard de Vinci créés par le Conseil culturel mondial (CCM). User des connaissances Cette année, c’est Sir John Houghton qui le recevra dans notre Alma mater. Ce professeur émérite de physique atmosphérique a longtemps enseigné à Oxford et est très vite devenu le spécialiste, internationalement reconnu, de la mesure de la température dans l’atmosphère, et ce à partir de satellites. Ses méthodes satellitaires ont par ailleurs été utilisées dans les missions planétaires de la Nasa, particulièrement pour sonder les atmosphères des planètes telles que Vénus et Jupiter. Il n’est donc pas étonnant que, préoccupé comme personne par les changements climatiques, il ait été – de 1988 à 2002 – le premier président de la commission scientifique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) et qu’il ait rempli dans ce domaine un rôle consultatif essentiel auprès du Premier ministre britannique. Car, pour lui et selon ses propres dires, « le réchauffement global est maintenant une arme de destruction massive ».
« Mais John Houghton n’a pas seulement été un pionnier de la mesure des températures à l’aide de méthodes satellitaires, observe le Pr Jean-Claude Gérard, spécialiste de physique atmosphérique. Il a aussi été un formateur exceptionnel à Oxford, université où son enseignement a ouvert un champ d’investigation toujours vivace actuellement. Du reste, il est l’auteur d’un livre mondialement connu, The Physics of Atmospheres, qui est devenu un standard de la physique atmosphérique et que je fais lire chaque année à mes étudiants. Cet ouvrage en est aujourd’hui à sa troisième édition. » Comme quoi, on peut être un éminent savant, un grand pédagogue et descendre dans l’arène, là où savoir et compétences se mettent au service des êtres humains. Une disposition semblable se reconnaît chez Marcell Jankovics, lauréat du prix Léonard de Vinci qui récompense quiconque – peintre, sculpteur, écrivain, poète, cinéaste, photographe, architecte, musicien, etc. – a apporté un legs significatif à la communauté humaine. Cet artiste hongrois a écrit, conçu et réalisé plusieurs centaines de courts et longs métrages d’animation. Il a notamment participé à la direction de la populaire série animée appelée Gustave et contribué à faire connaître par ses films le folklore et les légendes de son pays. En fait, sa palette de talents est très diversifiée puisqu’il joint à ceux d’animateur et de designer celui d’adaptateur : depuis 1989, il s’attelle notamment à adapter le drame La tragédie de l’homme du grand dramaturge magyar Imre Madách, pièce qui a déjà fait le tour du monde et dont la production par ses soins devrait trouver un terme cette année. Autorité reconnue, Marcell Jankovics fait preuve d’un dynamisme protéiforme, passant allègrement de spectacles consacrés à l’enfance à des conférences données tant dans les universités et les écoles que dans les sociétés culturelles les plus modestes. Personnalités hors pair Henri Deleersnijder Distinctions
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