Octobre 2009 /187

Premiers coups de pédale

Le nouveau tandem à la tête de la Fédé compte faire du chemin

Fede009L'un a l'air placide et l'autre le style agaçant du premier de la classe. Mais Partick Camal et Hugues Renard, les deux nouveaux coprésidents de la Fédé, font vite dépasser le stade des apparences pour rentrer dans le vif du sujet. Alors, au lieu de s'attarder à savoir qui est qui, mieux vaut donner directement la parole à ces deux étudiants de 23 ans en dernier master, respectivement en journalisme et en science politique.

Le 15e jour du mois : Les présidences se suivent, comme les velléités de début d'année académique. Pensez-vous être en mesure, d'ici au mois de juin, de faire avancer certaines questions étudiantes ?

Hugues Renard : Nous ne sommes officiellement en place que depuis le 1er juillet, même si Patrick avait assuré l'intérim après une vacance de la présidence au mois d'avril. Mais nous ne débarquons pas de nulle part : j'étais au CA de l'ULg et de la Fédé l'an passé, rédacteur en chef du P'tit Toré et impliqué dans beaucoup d'activités facultaires et départementales. Nous avons été élus le 30 juin sur base d'un programme ambitieux. Notre préoccupation majeure est de nous concentrer sur l'étudiant et sur la qualité d'un enseignement permettant l'acquisition de réelles compétences à la veille d'intégrer le marché de l'emploi. Or, à notre sens, il semble qu'il existe des différences entre les Facultés dont certaines, plus progressistes, se démarquent de celles qui demeurent assez paternalistes. Notre vocation interfacultaire nous offre la possibilité de nous pencher sur ces questions. Nous comptons avancer vite, et très concrètement.

Patrick Camal : Sur la question des évaluations des professeurs, d'abord, dont nous souhaitons qu'elles soient mieux remplies et mieux exploitables. Les étudiants doivent avoir leur mot à dire afin que certains enseignants puissent pouvoir envisager de se remettre en question, si nécessaire. Ensuite, la maîtrise des langues étrangères, que nous jugeons décevante, doit être davantage adaptée au niveau réel de l'étudiant, en le remettant éventuellement à niveau avant qu'il intègre le vocabulaire technique propre à sa Faculté. Cela va dans le sens de ce que le Recteur souhaite, et nous considérons comme une obligation académique et professionnelle le fait d'être capable de lire des ouvrages en anglais, au minimum.

Le 15e jour : Vous ne pouvez évidemment pas agir seuls sur ces questions...

H.R. : Nous nous sommes mis d'accord avec le Recteur pour le voir tous les 15 jours et faire remonter rapidement et efficacement les desiderata des étudiants. Même si nous avons toujours quelques divergences de fond avec lui, il a réaffirmé sa prise en compte de la Fédé comme interlocuteur valable et utile. De notre côté, il nous semble utile d'élargir notre consultation de la communauté étudiants via les conseils de Facultés, les délégués de cours, etc. Nous comptons également améliorer la communication entre nous, et vis-à-vis de l'extérieur. Avec la presse, par exemple.

P.C. : Mieux faire remonter l'information, en gros ! Notre entité est pluraliste. Or beaucoup d'étudiants croient encore que nous ne sommes que l'organe politique des étudiants. Mais historiquement, nous sommes véritablement en contact avec les cercles. C'est donc la raison pour laquelle nous allons créer un conseil des cercles, en parallèle au conseil des étudiants (ndlr : équivalent à l'AG de la Fédé), qui de toute façon a toujours été ouvert aux extérieurs mais sans droit de vote.

H. R. : Le but est d'augmenter les possibilités de rencontre afin que des projets naissent. Mais nous n'avons nulle intention de les absorber !

P. C. : L'Unifestival va également dans ce sens. C'est un projet fédérateur où les cercles sont partie prenante, et auquel la Fédé octroie des fonds via une commission. On y voit des communicateurs tenir un bar avec des vétérinaires, entre autres.

Le 15e jour : Quels sont les autres projets que vous avez en tête ?

H. R. : Tout le premier étage de l'ancien restaurant self-service au bâtiment B8 va pouvoir être réaffecté dans la lignée de la construction du nouveau restaurant. Nous avons l'intention de proposer un projet solide pour pouvoir l'occuper.

P.C. : Il y a aussi cette vieille idée de "label kot". Et les fameux kots à projet que Liège est la seule université à ne pas avoir. Nous avons aussi mis sur pied un conseil d'aide sociale aux étudiants comprenant cinq étudiants et cinq représentants des autorités académiques pour discuter de toute la politique sociale, mais aussi culturelle, de l'ULg. Nous voulons aussi appuyer les centrales de cours pour faire descendre le prix des syllabus et tenter de travailler avec les presses universitaires.

Le 15e jour : Tout cela en plus du mémoire ?

P.C : Cela va être chaud ! Surtout si on veut ménager du temps pour voir nos petites copines et faire un peu de sport pour éliminer les mauvais sandwiches que l'on mange à l'arrache. Et même s'il est vrai qu'on passe de huit à dix heures à la maison de la Fédé lorsque l'on a congé, il y a heureusement toute une équipe qui travaille avec nous.

Propos recueillis par Fabrice Terlonge

 

tél. 04.366.31.99, courriel info@fede-ulg.org., site www.fede-ulg.be

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