Février 2010 /191
Un mal foudroyantProgrès dans la recherche sur la myopathie atypique
Origines de la maladie De nouvelles avancées permettent cependant aux scientifiques d'incriminer plutôt une bactérie. En effet, l'équipe suisse spécialisée en bactériologie et qui participe aux recherches a découvert, dans les échantillons prélevés par les Liégeois ainsi que sur des cas suisses, les toxines d'une bactérie : un clostridium. Celui-ci pourrait être à la base du déclenchement de la myopathie atypique. A Liège, le Dr Votion a voulu connaître le mécanisme de la pathologie : pourquoi les muscles étaient-ils détruits ? « Les muscles les plus atteints sont ceux qui contiennent le plus de mitochondries », révèle la chercheuse. Celles-ci étaient-elles impliquées dans le processus physiopathologique ? « Les mitochondries présentes dans les cellules produisent, à partir de divers substrats énergétiques, l'énergie nécessaire au fonctionnement de la cellule », explique-t-elle. Or, dans le cas de la myopathie atypique, la fonction mitochondriale est altérée : l'énergie vitale pour le fonctionnement musculaire n'est plus produite en quantité suffisante. L'ensemble des muscles est alors affecté et ceux qui recourent essentiellement à la mitochondrie pour leur fonctionnement dégénèrent rapidement. « Les chevaux atteints de myopathie atypique semblent souvent affamés, précise la chercheuse. En réalité, leur organisme n'arrive pas à utiliser l'énergie des lipides ingurgités. » Autre progrès : pour étudier les cas de myopathie, les chercheurs devaient prélever d'importants échantillons de muscle (on parle de biopsie invasive ou de macrobiopsie). Aujourd'hui, grâce à un scientifique autrichien concepteur d'une machine singulière (l'oxymètre à haute résolution), les scientifiques peuvent réaliser des microbiopsies. « Placés ensuite dans l'oxymètre, ces tissus minuscules permettent d'étudier le fonctionnement mitochondrial à travers l'oxygène consommé par les mitochondries. La machine nous permet de mesurer la quantité d'oxygène utilisé, reflet de la capacité du tissu musculaire à produire l'énergie nécessaire à son fonctionnement. » L'outil peut donc grandement servir, non seulement à la compréhension des dysfonctions mitochondriales associées à la myopathie atypique mais également à l'étude des myopathies équines, en général. Prudence Philippe Lecrenier Voir l'article complet sur le site www.reflexions.ulg.ac.be.
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