Février 2010 /191
Février 2010 /191

Destination studieuse

Journées d'information sur les programmes Erasmus

EtudiantErasmusEn 1988, soit la deuxième année d'existence du programme Erasmus, 26 impétrants avaient courageusement quitté le sein réconfortant de leur Alma mater pour s'en aller explorer les bizarreries infrastructurelles et linguistiques d'universités étrangères. « Passé la démarche d'ouverture d'esprit, l'on se situait alors un peu dans le registre des vacances », sourit Anne-Françoise Rogister, de l'administration de l'enseignement et des étudiants. Pour les 517 étudiants qui ont choisi de partir au cours de cette année académique, et grâce à l'uniformisation apportée depuis lors par le processus de Bologne, l'ambiance est nettement plus studieuse. « Mais tous reviennent invariablement très satisfaits d'être partis, souligne la responsable de la mobilité des étudiants "out". Les deux séminaires de préparation au "choc culturel" que nous organisons pour eux nous permettent de voir la différence à leur retour. Ils sont beaucoup plus sûrs d'eux et semblent visiblement plus épanouis à leur retour. Avec, en plus, une envie de partager leur expérience. » L'assertion, il est vrai, sonne comme un articulet de campagne publicitaire.

Les 8 et 9 mars
C'est justement pour que tous puissent bénéficier de ces partages d'expériences que le service des relations internationales organise, ces lundi 8 (place du 20-Août, devant la salle académique) et mardi 9 mars (bât. B7 au Sart-Tilman) ses traditionnelles "journées internationales" à destination des étudiants intéressés par un séjour d'études à l'étranger. Pour la quatrième fois, une liste de destinations, les démarches à effectuer, des témoignages d'anciens Erasmus, des expos et une foule d'autres informations y seront accessibles moyennant une mobilité somme toute simplifiée. Il s'agira d'une véritable plateforme d'échanges formels ou informels sur tout ce qui a trait à la sphère de la mobilité étudiante. Mais puisque le monde ne se découvre pas qu'à l'aide des yeux, un buffet gratuit baptisé "saveurs du monde" complètera le dispositif avec un menu allant des très classiques pâtes italiennes aux légumes à la brouillade d'œufs au saumon fumé et ciboulette d'inspiration scandinave. Le tout étant élaboré par les restaurants universitaires.

En guise d'autre plat de résistance, le thème de l'interculturalité sera également servi lors d'une conférence intitulée "La diversité culturelle, une clé pour le développement ?", le 8 mars à 13h30. Roger Dehaybe, administrateur général honoraire de l'Organisation internationale de la francophonie, accueillera à sa table quatre étudiants désireux de faire état de leur expérience d'Erasmus "à" ou "de" l'ULg. De quoi convaincre les candidats à l'expatriation en 2010-2011, lesquels doivent se décider avant le 30 avril et le 15 mai, respectivement pour les Erasmus "cours" et les stages du premier quadrimestre. Ou avant le 30 septembre et le 15 août, pour les mêmes programmes au deuxième quadrimestre.

Choc culturel ?
Mais qu'en est-il alors de ce fameux "choc culturel" qui semble guetter nos têtes velues ? Rien de grave, apparemment : « Certains nous racontent qu'ils sont perturbés de tutoyer les professeurs au Canada. D'autres reviennent du Danemark et doivent se réhabituer à traverser les rues d'une manière un peu moins stricte, une fois rentrés en Belgique, parce qu'ils deviennent systématiquement les seuls à attendre que les feux deviennent verts », se souvient-on à l'AEE. Outre le briefing mis en place autour de cette question, l'ULg est également la seule à proposer un parrainage des étudiants de Liège, par des ex-Erasmus de leur future université d'accueil ayant effectué leur séjour dans la cité mosane. « Un parrain ayant vécu le "choc" contraire est un peu plus à même de les aider, en comprenant la mentalité liégeoise », avance Marta Kucharska, chargée de mobilité "in". Dans cette optique rassurante, il est bon de savoir que les bourses complètes ont augmenté de plus ou moins 50% en trois ans. Tant grâce à l'augmentation budgétaire provenant de la Commission européenne et de la Communauté française qu'à celle de l'intervention du fonds ULg. En fonction des revenus des parents et de la destination, cette bourse peut atteindre 490 euros par mois.

Sauvée de l'impécuniosité, une majorité pourra alors rejoindre les pays les plus courus que sont, dans l'ordre, l'Espagne (loin devant), le Royaume-Uni, l'Allemagne et... la Flandre, dans le cadre d'Erasmus Belgica. « Mais beaucoup de pays gagnent à être connus, à l'Est. La Pologne, la Lettonie ou la Lituanie, par exemple. La culture y est vraiment différente, la vie n'y est pas très chère et de plus en plus d'universités y dispensent des cours en anglais », relève Dominique Frère, l'homologue d'Anne-Françoise Rogister. Cette dernière s'interroge d'ailleurs toujours sur le conseil rédigé par un étudiant, à l'attention de ceux qui devaient lui succéder à Malte : surtout, évitez les filles du "Coyote Bar" !

Fabrice Terlonge

Journées internationales
le lundi 8 mars, place du 20-Août, 4000 Liège
le mardi 9 mars, aux grands amphithéâtres de physique,
Sart-Tilman.

Contacts : tél. 04.366.53.55, courriel mobil.out@ulg.ac.be, site www.ulg.ac.be/erasmus/out

 

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