Pourquoi se contenter d'un seul diplôme alors que, pour la même durée d'études, on peut ajouter deux lignes d'un seul coup à son curriculum vitae ? « Les doubles diplômes sont une technique largement utilisée dans les écoles de gestion : Maastricht University, par exemple, a un accord "double diplôme" avec l'UCL en économie, avec Queen's University à Toronto et l'Edhec Lille en gestion », explique Bernard Caeymaex, responsable des relations internationales à HEC-Ecole de gestion de l'ULg.
L'accord qui a été signé le 15 décembre à Aachen par Thomas Froehlicher, doyen et directeur général de cette dernière, et le premier vice-recteur Albert Corhay est donc un atout essentiel pour notre Institution. Une première expérience qui, selon toute vraisemblance, préfigurera d'autres accords du même type, dès que les premières conclusions positives auront été actées. « A terme, notre objectif est de développer des accords "double diplôme" dans toutes les langues que nous enseignons : italien, espagnol, anglais, néerlandais et allemand », confie notre interlocuteur.
Cette année, quatre étudiants HEC-ULg inscrits dans le programme double diplôme passent la première année à Aachen. Ils reviendront en septembre 2010 avec, probablement, trois étudiants allemands qui passeront la deuxième année à Liège. Ce mécanisme permet de créer une cohorte germano-belge sur les deux années du master.
Au terme de leur parcours, les sept étudiants se verront délivrer un diplôme de chacune des deux universités et, les deux années durant, auront pu bénéficier de toutes les prérogatives que leur offrent les deux institutions universitaires (accès aux bibliothèques, procédure d'admission facilitée, etc.). « La plus-value, c'est évidemment une expérience d'étude à l'international, argumente Bernard Caeymaex. Le diplôme atteste d'une capacité à réussir les cours dans une université à l'étranger et représente une chance supplémentaire sur le marché de l'emploi. De plus, selon son futur contexte professionnel, l'étudiant pourra choisir de présenter l'un ou l'autre diplôme, chacun faisant en outre explicitement référence à son double. »
Et puis, même si l'anglais s'impose comme principale langue véhiculaire dans le microcosme des économistes et des gestionnaires, il reste que de grosses entreprises exigeront de leurs futurs employés et cadres qu'ils maîtrisent l'anglais dans leurs relations avec les partenaires internationaux et que, de surcroît, ils maîtrisent également la langue locale au quotidien. Face à la globalisation, il s'agit d'être ouvert à cette dimension internationale qui contribue, par ailleurs, au rayonnement de l'université de Liège.
F.T.