Devant les mystères que suscite habituellement le monde des sciences, le Pôle mosan propose aux curieux de participer au prochain Printemps des sciences qui se tiendra du 22 au 28 mars. « Je trouve important de sensibiliser les gens aux sciences, explique Claire Périlleux, professeur de physiologie végétale à l'ULg. C'est presque un devoir, de la part de ceux qui possèdent une certaine connaissance scientifique, d'essayer de la transmettre aux jeunes pendant la semaine, au grand public durant le week-end. »
Chaque année, la manifestation se construit sur un thème et, pour sa 10e édition, elle attire l'attention sur les "Sciences enVies". Claire Périlleux participe à l'événement depuis trois ans et constate que la plupart des gens entendent très peu parler des végétaux pendant leurs études. Les cours de sciences se focalisent sur la biologie humaine ou animale, laissant ainsi son domaine de prédilection dans l'ombre. « L'animal attire parce qu'il bouge et, par conséquent, j'ai l'impression que les gens voient les plantes comme des choses inertes, explique la chercheuse. Or, elles sont au cœur de débats de société et de débats éthiques : les organismes génétiquement modifiés (OGM) constituent, à cet égard, un bon exemple. Mieux les connaître est donc essentiel. »
Sous l'intitulé "Vertes en vie", l'atelier de Claire Périlleux entend démontrer une fois pour toutes qu'une plante, ça vit ! Mais qu'est-ce que la vie ? Une organisation en cellule. « Je vais, par exemple, montrer des cellules de feuilles. on a en général une vision continue d'une feuille ou d'une tomate, comme s'il s'agissait d'une surface lisse. Pourtant, il faudrait les voir comme un peintre pointilliste et en plus les "points"bougent... » La botaniste expliquera aussi comment une plante grandit, au niveau cellulaire et au niveau de l'organisme-cellule. « On va regarder des mouvements de plantes orientées par la lumière ou par la gravité, montrer qu'elles sont sensibles à l'environnement, qu'elles y répondent. Ce sont des mouvements, même s'il ne s'agit pas de grandes enjambées ! »
Et si la botanique ne correspond pas à votre violon d'Ingres, d'autres activités appréhendent tout de même les sciences du vivant : la géographie, la géologie, la chimie, les mathématiques, la physique, l'astronomie ou encore la technologie. Tous les domaines des sciences seront donc représentés lors de ce rendez-vous annuel.
Mary Ceriolo
Semaine internationale du cerveau |