Mars 2010 /192
Mars 2010 /192

Le bon plan

Un certificat en gestion de crise et planification d'urgence à l'ULg

L'année 2010 a commencé dans la douleur. Si les images du tremblement de terre qui a dévasté Haïti le 12 janvier sont encore dans toutes les mémoires, les Liégeois, eux, ne sont pas prêts d'oublier l'explosion de gaz qui a détruit deux immeubles de la rue Léopold, dans la nuit du 26 janvier. Et que dire de l'accident de trains du 15 février à Hal, du tremblement de terre au Chili le 27 ou de la tempête Xinthia?

Choqué par la violence de la catastrophe, le citoyen assiste alors "en direct " au travail des pompiers, au ballet des ambulances, à l'arrivée des policiers et des journalistes, à l'irruption des caméras de télévision sur les lieux du désastre. Sans se douter nécessairement que l'organisation des secours ne doit rien au hasard.

Gestionnaire de crise

En Belgique, des plans d'urgence sont établis dans chaque commune afin de permettre un engagement rapide des moyens de secours et une coordination optimale des différents protagonistes. Avec un objectif : assurer la protection de la population et de l'environnement. Depuis un arrêté royal de 2006, les communes sont en outre obligées de désigner un gestionnaire de risque : le fonctionnaire en charge de la "planification d'urgence".

Crise ? Pour Patrick Gillon, chercheur au centre de recherche Spiral (département de science politique), «  la crise est une situation de troubles, de désordres graves qui entraîne une dissymétrie entre les besoins et les moyens. » Et d'évoquer, à titre d'exemples, les incendies, les intoxications au chlore dans une piscine, les débordements lors de manifestations ou de matchs de foot, etc.

Afin de mettre en place un dispositif rapide et coordonné des secours lors d'une situation d'urgence, des procédures sont établies au niveau communal, provincial et fédéral. Encore faut-il anticiper les situations à risque et se préparer pour réagir au mieux en cas de sinistre.

C'est pour aider toutes les personnes en charge des risques qu'est né le projet PlaniCom à l'université de Liège. 
« L'objectif est, d'une part, de faire de la recherche sur la planification d'urgence et la gestion de crise et, d'autre part, de proposer des formations en la matière, reprend Patrick Gillon. La première réalisation du projet est le certificat en gestion de crise et planification d'urgence mis en place en février 2009, à l'initiative de Sébastien Brunet, professeur au département de science politique, et de Jean-Pol Bair, commissaire d'arrondissement de Namur. D'autres formations devraient voir le jour prochainement. »

Pratique et pragmatique

Accessible aux détenteurs d'un diplôme universitaire et aux personnes dotées d'une expérience similaire, le certificat 
- unique en Communauté française - allie théorie et pratique tout en privilégiant une approche pragmatique. « Notre ambition est de faire naître une véritable culture de gestion des risques, continue Patrick Gillon, cheville ouvrière du certificat. C'est la raison pour laquelle la formation aborde la crise sous son aspect juridique et médical , sous l'angle aussi de la communication (avec les familles, avec les médias), etc. » Universitaires et acteurs de terrain se succèdent au pupitre durant les quatre jours que comporte le module qui se clôture au Centre régional de coordination et de crise à Namur. Le certificat est ensuite délivré après l'évaluation du travail de synthèse du candidat.

Patricia Janssens

Certificat en gestion de crise et planification d'urgence.
Prochaine session : du 23 avril au 19 mai.
Campus du Sart-Tilman, 4000 Liège.
Quatre jours répartis sur quatre semaines
(31h de cours et un travail de synthèse).
Contacts : tél. 04.366.31.34, courriel info@planicom.be,
site www.planicom.be

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