Avril 2010 /193

Le printemps des étudiants

Un rayon de soleil et le folklore fait une démonstration de force

GuindailleCette année encore les festivités de la Saint-Torè ont rencontré un franc succès. Parmi les milliers d’étudiants qui investirent cette fois encore le chapiteau endémique planté au Val-Benoît, certains rendaient hommage à Nicolas Philippet , étudiant en 3e bac ingé, qui s’est noyé dans la Meuse en revenant de la SA Saint.

Du 15 février au 11 mars, toutes les “Saints” farfelues des diverses Facultés rencontrèrent un succès variable selon la réputation et le dynamisme des comités de baptême idoines. Le traditionnel jour d’affluence de la “Saint-Torè sous tente”, lui, fut au diapason du succès global des trois jours suprêmes du folklore estudiantin printanier. Dans la nuit de lundi, à l’heure où la police vint réclamer que la musique fût mise en sourdine (peu avant 2h), l’on avait dénombré 1700 participants. D’ailleurs, à cette-heure-là, les étudiants qui avaient choisi le Carré pour éviter la soirée forfaitaire étaient moins nombreux que l’année passée à brailler au centre de Liège.

Le lendemain à 14h, la question était dès lors de savoir combien de rescapés allaient pouvoir gonfler les rangs d’un cortège dont l’ossature était formée d’un tortillard et d’une dizaine de chars (essentiellement des bus “tunés”) animés par un chauffeur sobre et un dj survolté. Entre la cage sponsorisée du comité Beaux-Arts, le saloon des Barbous & Grammoux, le bus australien des ingénieurs et médecins, la prison ISIL-Pharma et les quelques cuistax qui ouvraient le cortège derrière le bus des vieux… les échanges relevaient de la battle musicale. Toute cette suite s’étira en bord de Meuse, du 20-Août jusqu’aux aux Terrasses où la statue du Torè, sous un soleil radieux, avait eu droit à sa traditionnelle touche de peinture. « Avec tout ce monde à l’intérieur des bus, ça n’a pas été facile pour nous d’effectuer le comptage », se plaignaient les habituels pandores. Des 1200 personnes initialement comptées, l’on en arriva à une estimation plus correcte de 2500 jeunes défraîchis, soit grosso modo la même foule que l’an passé grâce aux premiers beaux jours post-hivernaux.

Reste que les cercles de deux autres événements phares, organisés en marge des agapes précitées, eurent également le loisir de se saouler au satisfecit. Les Trottis 2010 (prétextant une vague course de trottinettes de quatre heures) transformèrent comme chaque année l’entrée du domaine du Sart-Tilman en une plaine de festival. La veille, un petit plaisantin avait rebouché la fameuse fosse à boue qui oint les tabliers d’un vernis putride, obligeant les organisateurs à jouer les terrassiers dès potron-minet. « Mais si on le retrouve, on enterre sa penne en rebouchant définitivement le trou », menaçait Jérôme Ligot, président du comité de baptême des ingénieurs, chapeautant l’événement.
 
Mais, cette année, les rois du business étaient bien dans leur(s) Faculté(s). Inaugurée il y a quatre ans, la “Garden Party HEC” a attiré près de 3000 personnes sur l’esplanade Saint-Léonard, le lundi. Deux bars à bières bon marché, des pains saucisse à 1 euro et une sono avec dj. What else ? Et à l’heure où les initiatives se multiplient pour trouver une salle de guindaille permanente et que le chapiteau ne semble pas garanti l’an prochain, cet événement pourrait bien encore monter en puissance en 2011.

F.T.
Photo : F. Terlonge

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