Mai 2010 /194
Mai 2010 /194

Gouvernance et stratégie

L’informatique décisionnelle au service de l’Institution

L’informatique, c’est magique. Non seulement l’outil facilite notre travail au quotidien mais il est capable aujourd’hui de fournir aux responsables d’une entreprise une vue globale de son activité : c’est ce que l’on nomme “l’informatique décisionnelle” (en anglais Business Intelligence ou BI). Encore faut-il bien sûr que l’entreprise se dote des moyens adéquats pour collecter d’abord et analyser ensuite toutes les informations susceptibles d’apporter aux responsables de la stratégie une “aide à la décision”. Les projets BI ont désormais le vent en poupe : à partir d’un Data Warehouse, soit un “entrepôt de données” qui stocke les données utiles issues des différentes bases de données-sources, des outils spécifiques les croisent, les brassent et font émerger – selon les questions posées – des réponses chiffrées, lesquelles permettent alors de dresser de véritables “tableaux de bord” équipés de fonctions d’analyse multidimensionnelles.

Aide au pilotage

C’est ce type de tableau de bord que veut obtenir le recteur Bernard Rentier, fidèle en cela à son “Projet pour l’ULg”. « En recoupant des informations qui peuvent nous paraître très éloignées, l’informatique décisionnelle est capable de révéler des corrélations insoupçonnées ou des dysfonctionnements méconnus, constate le Recteur. Je pense sincèrement que l’Université a tout à gagner en mettant ce genre de système en place. » Le projet “Récolte et analyse des données et informations d’utilité stratégique” (Radius) et la cellule opérationnelle chargée de sa mise en œuvre sont nés en décembre 2009 **.

Sous la houlette du premier vice-recteur Albert Corhay, Fabienne Michel et Elena Chane Alune composent la cellule, travaillant de concert à la mise en place de ce projet ambitieux. « Notre mission est de collaborer avec les Facultés, les secteurs de recherche et les administrations au départ des bases de données institutionnelles existantes ou en développement, explique Fabienne Michel. Grâce à une participation constructive des personnes-relais qui manient déjà les bases de données Pénélope (AEE), Sire (ARD), Ulis (ARH), SAP (ARF et ARI), Orbi (Réseau des bibliothèques), etc., je suis certaine que nous pourrons proposer aux autorités, dans un avenir raisonnable, des “reportings” intéressants, soit des résultats synthétiques, des graphiques ou des calculs divers. »

Provoquer la réflexion

L’idée est évidemment de produire, in fine, des rapports pertinents sur des questions variées : comment évoluent les caractéristiques de l’Institution avec le temps ? Quel est l’impact des moyens mis en œuvre sur la production scientifique ou sur la qualité de l’enseignement ? Quelles sont les retombées institutionnelles – à court, moyen ou long terme – d’une politique spécifique mise en place ? Atteint-on les objectifs que l’on s’est fixés ? Etc. « Objectiver l’allocation des ressources humaines, financières, immobilières dédiées aux secteurs de recherche, aux départements, aux administrations, telle est la volonté du Recteur, poursuit Elena Chane Alune. Mais notre rôle consiste aussi à fournir à la communauté universitaire tout entière les éléments dont elle a besoin de façon récurrente en termes de gestion ou de communication, lesquels seront mis à jour automatiquement. » Les fournisseurs de données eux-mêmes bénéficieront d’un retour d’information précieux pour eux-mêmes et dont ils ne peuvent profiter aujourd’hui, faute de croisement suffisant des informations d’origines différentes.

A l’heure actuelle, le Segi travaille à la mise en place du Data Warehouse mais la définition des variables, des paramètres et des indicateurs importants commence en vue de l’élaboration des premiers tableaux de bord types. Certes, l’année 2010 sera encore une année de transition, une année de travail de fond pour la cellule opérationnelle du projet Radius qui s’attelle à répertorier les desiderata de tous les protagonistes afin de lancer en priorité les analyses qui intéressent une majorité d’utilisateurs. « Le Giga a déjà fait appel à nous car il a des besoins spécifiques, déclare Fabienne Michel, et je suppose que d’autres services vont faire de même. » Sans oublier les Facultés. On imagine aisément en effet tout le parti que les Doyens pourraient tirer d’une analyse complète de leur Faculté : nombre d’inscriptions, taux de réussite, cours choisis prioritairement, accueil des chercheurs étrangers, nombre de contrats de recherche, etc.

En commençant par le prêt-à-porter, la cellule Radius promet ensuite de la haute couture.

Patricia Janssens

** Intégrée à la cellule Radius, la cellule d’analyse stratégique des universités (Casu) collecte et analyse les informations relatives au monde universitaire, à son histoire, à son évolution ainsi qu’aux enjeux et tensions dont il est l’objet (voir l’article paru dans Le 15e jour n° 181-février 2009).
Contacts : tél. 04.366.27.85, courriel jean-francois.bachelet@ulg.ac.be

Contacts : Cellule Radius,
Elena Chane Alune, tél. 04.366.96.98
Fabienne Michel, tél. 04.366.58.09,
courriel radius@ulg.ac.be

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