Mai 2010 /194
Passage de témoinLes élections du conseil étudiant ont eu lieu fin marsLa vie étudiante est ainsi faite que l’élection annuelle du conseil étudiant, comme celle d’autres organes relatifs à la communauté étudiante, se confond souvent avec la palingénésie (retour périodique des mêmes événements). Vu le caractère éphémère de la vie estudiantine, les interlocuteurs d’hier sont rarement ceux de demain. Et cette lapalissade vaut aussi pour Patrick Camal et Hugues Renard, les deux coprésidents de la Fédé qui achèvent leurs mandats. Dans la dernière ligne droite de leur master, ceux-ci n’étaient pas candidats au nouveau scrutin du 30 mars, même s’ils soutenaient activement certains de leurs successeurs potentiels. A ces derniers, ils laisseront le soin de régler des questions épineuses telles que l’examen d’entrée en ingénieur, les cacophonies avec la Fédération des étudiants francophones (FEF) ou le suivi des kots à projets. L’équipe rectorale composera donc avec de nouveaux tempéraments. 60 représentants, deux coprésidentsLe 30 mars, les étudiants de l’ULg ont donc été appelés à élire leurs 60 nouveaux représentants qui, toutes Facultés confondues et équitablement représentées, siègeront pour un an au conseil étudiant, lequel désignera subséquemment des représentants dans divers organes de l’Institution (conseil d’administration, conseils de faculté, conseil des études, etc.). Ces mêmes étudiants élus constitueront de facto l’assemblée générale de la Fédé qui enfantera le conseil d’administration de cette même ASBL et dont émergeront démocratiquement les coprésidents. Deux ans après l’apparition d’Oxygène, la première liste électorale étudiante officieuse de l’ULg, la recette semble toujours bien fonctionner puisque la participation a cette fois atteint les 37% (soit 9% de plus que l’an passé). Via le portail internet myULg, les votants avaient le choix entre quatre listes, pour la première fois officielles : Focus, Rosewick, “Marcel sans son orchestre” et Wasabi. Mais derrière ces noms un peu piquants ne se cachaient pas que des godelureaux : « Je ne souhaitais pas me mettre sur l’une des deux grosses listes [Focus et Wasabi, ndlr]. C’est mon quatrième mandat et aucun projet ne m’intéressait dans sa globalité, explique Thomas Vangeebergen, étudiant en 1er master anthropologie et seul sur sa liste “Marcel sans son orchestre”. Comme le temps me manquait, je n’ai pas eu la possibilité d’étoffer cette liste dont le nom est un clin d’œil au groupe de musique ska “Marcel et son orchestre”. Si ce n’était pas une vraie liste question nombre, elle l’était bien au niveau du projet. » Et de déballer quelques exemples requérant, à son sens, une présence étudiante : la réaffectation de l’ancien restaurant universitaire, le processus facultaire de nomination des professeurs, voire même l’élection du Recteur. Des thèmes et des débats qui ont à tout le moins le mérite de souligner que les étudiants ne versent pas tous dans l’aquabonisme. Du côté de la liste Focus, on retrouvait également la question de l’aménagement du B8 (ex-restaurant), en plus d’un investissement de la Fédé dans la recherche d’une salle de guindaille ou de l’extension des horaires d’ouverture des bibliothèques le week-end aménagées de salles adaptées aux travaux de groupe. Un programme judicieux servi par quelques membres de l’équipe sortante et de nombreux représentants des cercles étudiants qui permit à Focus d’attirer 3578 suffrages, bien devant Wasabi (1837), Marcel… (157) et Rosewick (22). Les futurs coprésidents devraient donc en toute logique être assis sur deux des 39 sièges occupés par cette liste gagnante. Actions !Mais après la logomachie vient le temps de l’action. « Le conseil étudiant ne doit pas être gangréné par la politique. Il faut préserver la Fédé des dissensions internes », insiste Patrick Camal, l’un des présidents sortants. Avant de tirer sommairement un bilan, histoire de démontrer que les programmes ne sont pas tapissés que de velléités : « La réforme du bal de l’ULg est en cours, le conseil de vie étudiante s’est réuni sept ou huit fois sur un seul quadrimestre et la question de la réussite partielle avec 48 crédits ECTS a été remise sur le tapis. Nous avons également discuté de la politique socioculturelle de l’ULg et de certains aspects de sa politique sociale. Il s’agit de la diminution des notes de cours ou bien d’un loyer modéré pour les 200 nouvelles chambres d’étudiants qui devrait être construites au Sart-Tilman en 2013. » Le blocage au niveau de la réforme des presses universitaires amenant à une harmonisation des prix des notes de cours sera, lui, le nœud gordien des nouveaux élus.
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