Septembre 2010 /196
Septembre 2010 /196

Dans le vent

Un master durable de l'énergie

Face à l'intérêt grandissant de la population vis-à-vis de l'énergie verte, l'université de Liège-campus d'Arlon propose un nouveau master complémentaire en gestion durable de l'énergie. Tandis que les masters actuels sur le sujet se centrent sur l'aspect technique de la production et de l'économie d'énergies, ce nouveau master propose une approche plus gestionnaire du concept d'énergies renouvelables. « L'objectif est de former des intervenants capables de monter des projets, de les gérer et de les suivre en matière de questions énergétiques, explique le Pr Marc Mormont, sociologue au département des sciences et gestion de l'environnement. L'enjeu est dès lors de donner une formation générale assez solide sur les problèmes politiques et économiques de l'énergie pour permettre aux étudiants de bien comprendre les enjeux, les acteurs, les législations actuelles ou celles en préparation. »

La formation s'ouvre aux personnes possédant une certaine compétence, puisqu'il faut être titulaire d'un master pour y accéder. Pourtant, aucun prérequis scientifique n'est exigé. En effet, le master est accessible aux diplômés de sciences appliquées, de sciences et de sciences agronomiques comme aux titulaires d'un master en économie, sciences sociales, sciences politiques, information et communication, etc. « Nous ne voulons pas former des ingénieurs ou des techniciens "purs", mais des gens possédant une bonne connaissance des contraintes techniques et des opportunités qui existent avec les nouvelles technologies, expose le Pr Mormont. Autrement dit, des personnes capables de soutenir des projets de rénovation, d'économie d'énergie ou de production d'énergie alternative et qui ont une volonté d'intervenir dans la gestion de ces problématiques. »

De nos jours, ces questions d'énergie sont omniprésentes. Ce master représenterait donc un nouveau sésame sur le marché de l'emploi. « Il existe déjà une demande importante de la part des communes qui veulent engager des conseillers "énergie" pour des sociétés de logements sociaux ou autres bâtiments publics. Le concept s'élargit aussi aux bâtiments privés où l'idée serait de monter des programmes pour inciter les gens à isoler leurs maisons ou pour stimuler la production d'énergie dans les exploitations agricoles. Sans oublier la gestion des territoires, de l'urbanisme et des transports », déclare Marc Mormont.

Une approche pratique, par secteurs, est définie. Des cours dans les domaines de l'agriculture, du bâtiment, de l'aménagement du territoire, des transports et de l'industrie sont au programme.

Mary Ceriolo

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