Octobre 2010 /197
Science de la copie
Le biomimétisme au service du développement durable
L’étude du vivant inspire désormais les ingénieurs. Les organismes vivants ont en effet des leçons à nous donner : depuis des millions d’années, ils ont prouvé leur adaptation et leur “durabilité”. Observer les plantes et les animaux afin de résoudre nos problèmes, telle est l’ambition du biomimétisme, une discipline innovante s’inspirant de concepts et de stratégies ayant fait leurs preuves dans la nature.
Le poisson-coffre a manifestement inspiré le Bionic car de Mercedes-Benz
C’est en regardant le martin-pêcheur que le concepteur du TGV japonais a eu l’idée d’imiter la forme du bec de l’oiseau pour la locomotive. Résultat ? Une consommation électrique réduite de 15%, une vitesse supérieure de 10% et un confort évident pour les passagers. Autres exemples ? C’est en étudiant la soie des araignées, souple, légère et d’une résistance supérieure à l’acier que les scientifiques de Nexia Biotechnologies ont mis au point une fibre particulièrement solide, et c’est en imitant la structure de l’œil de la mouche qu’un chercheur anglais a amélioré considérablement le rendement des panneaux photovoltaïques…
Si le biomimétisme copie les structures de la nature et les procédés qu’elle met en œuvre, il s’intéresse aussi aux stratégies qu’elle développe. Championne de la gestion d’énergie, la nature peut ainsi nous conduire à utiliser l’énergie de façon optimale, à transformer nos déchets en ressource, etc. Ainsi, non seulement le biomimétisme peut aider l’espèce humaine à prolonger son passage sur la planète, mais il peut changer notre manière d’envisager la nature qui nous entoure, source de sagesse avant d’être source de biens.
C’est en ce sens qu’est conçue l’exposition de la Maison de la science. Didactique, ludique et citoyenne, elle s’inscrit résolument dans une démarche de développement durable.
Patricia Janssens
Photo : © Mercedes-Benz