Les PAI sont à nouveau dans le collimateur. Les négociateurs de la future réforme de l’Etat semblent avoir fait leur deuil de ces “Pôles d’attraction interuniversitaire”, programmes fédéraux de recherche qui permettent aux meilleures équipes scientifiques flamandes et francophones de travailler ensemble. 26 professeurs et chercheurs belges, du Nord et du Sud – dont le frère de Bart De Wever, Bruno De Wever, historien à l’UGent – ont pris la plume pour défendre ces PAI dans une carte blanche adressée au Soir (24/11). A l’ULg, le vice-recteur à la recherche, le Pr Pierre Wolper cosigne ce texte. Comment expliquer (…) que les négociateurs se prépareraient à démanteler les PAI, malgré l’avis des plus hautes autorités scientifiques de notre pays ? Est-ce parce qu’ils auraient eu le tort de démontrer que, dans ce cas précis, une collaboration bien comprise entre les entités fédérées permet d’atteindre des résultats intéressants ? Ou est-ce le fait que les chercheurs représentent un groupe numériquement limité qui descend rarement dans la rue ? (…) Avant de s’engager sur cette pente dangereuse, les négociateurs (…) pourraient au moins prendre l’exemple sur l’Europe qui avant d’entreprendre toute modification fondamentale de la structure de ses programmes de recherche prend la peine de consulter largement les principaux utilisateurs.
Pierre Ozer, chercheur au département sciences et gestion de l’environnement, dans une opinion livrée à La Libre Belgique (24/11). Lutter contre le réchauffement climatique, c’est consommer (et donc produire) moins, mieux et autrement : investir dans des choses qui ont du sens, donner de la valeur à des marchandises durables et à ceux qui les produisent. (…) Plus que jamais, c’est la multiplication des actions locales qui pourra influer sur cette problématique mondiale. Laissons derrière nous cette société “low-cost” et soyons acteurs et créateurs d’un autre monde.
Disney ne produira plus de dessin animé de princesse… Définitivement ringard ? Chris Paulis, anthropologue, rappelle (Sud presse, 26/11) que le genre reste important pour l’enfant; il fait passer des valeurs (le bien, le mal) et aide à se structurer. Par contre, il donne une image très “gendrée”. La femme est cantonnée à l’espace privé (embellir la maison à l’image de Blanche Neige) et l’homme à l’espace public (chasser le loup, symbole du viol). En abandonnant ce type de représentation, Disney s’adapte à la réalité de la société actuelle. Cela dit, c’est plus la forme qui change que le fond. Les héros restent encore très sexués, regardez par exemple les Indestructibles.
D.M.