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De Liège à StrasbourgRetour sur un parcours qui débute par la presse universitaireLe magazine Liège Université a été créé en 1978, à l’initiative du vice-Recteur de l’époque, le Pr Nicolas Dehousse, qui présidait la Commission de l’information. L’objectif était d’assurer une meilleure promotion de l’université de Liège, dont le potentiel scientifique était souvent négligé par les médias bruxellois. J’ai eu l’honneur de succéder à Charles Houard à partir de la rentrée académique de 1979. La brièveté qu’implique le journalisme me parut vite réductrice. Je rêvais d’écrire une thèse de doctorat consacrée à une théorie de l’événement et méditais l’aphorisme de Hegel : « Ecrire un article de journal, c’est manger du foin. » Jacques Dubois m’incitait à me lancer dans une thèse sur le journal Le Soir. Finalement, Henry Ingberg, alors directeur de l’audiovisuel à la Communauté française, me commanda un livre sur l’industrie du disque, qui devint Stratégies de la musique. Cela me permit de prendre conscience du puissant mouvement de dérégulation qui était en train de secouer le monde de la télévision. Je me saisis du sujet et bien m’en prit. Sans trop l’avoir prémédité, je me suis retrouvé parmi les pionniers de la recherche sur la problématique de l’espace audiovisuel européen, alors naissante. En avril 1986, Robert Wangermée, ancien administrateur général de la RTBF, me proposa de rejoindre l’Institut européen de la communication, qui venait d’être créé à Manchester. Une autre histoire commençait, qui devait me conduire par la suite à travailler à la direction des Droits de l’homme du Conseil de l’Europe, à l’Idate à Montpellier. En 1993, j’ai rejoint l’Observatoire européen de l’audiovisuel, lorsqu’il se mit en place à Strasbourg au sein du Conseil de l’Europe. La mission de cet organisme, qui réunit 37 Etats membres et l’Union européenne, est de collecter et diffuser l’information économique et juridique sur le cinéma, la télévision, la vidéo et les nouveaux services audiovisuels. J’y dirige le département d’information sur les marchés et les financements : chaque année, nous publions un annuaire statistique en trois volumes ainsi que différents rapports sur des questions telles que les aides publiques au cinéma, le développement des services à la demande, la numérisation des salles de cinéma, les développements du secteur audiovisuels en Russie, etc. Nous éditons différentes bases de données sur les aides publiques, les entrées en salles de tous les films distribués en Europe, ou encore sur les quelque 8000 chaînes de télévision de l’Union européenne. Ce travail est passionnant.
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