Avril 2011 /203

L’ULg, HEL et l’UMons établissent un codiplôme en interprétation

Les faire-part sont lancés. Au 1er octobre prochain, l’université de Liège accouchera de deux cursus originaux, attendus de longue date : un master en traduction ainsi qu’un master en interprétation. Ces deux maîtrises manquaient cruellement au portefeuille de formations proposées par l’Institution alors même que, de l’aveu du premier vice-recteur Albert Corhay, « une réelle demande existait à Liège mais faute d’y être rencontrée, nos étudiants se tournaient vers Bruxelles ou Mons, voire y renonçaient ».

Codiplomation

Rappelant qu’elle devait accorder une importance toute particulière à la maîtrise des langues étrangères, l’ULg avait pris le parti d’organiser, dès 2008 et conjointement avec la Haute Ecole de la ville de Liège (HEL) – une association inédite en Communauté française –  trois années de bachelier en traduction/interprétation axées sur l’apprentissage de quatre “fondamentaux” : l’anglais, le néerlandais, l’allemand et l’espagnol. Selon Pierre Stassart, échevin liégeois de l’Instruction publique, il y a tout lieu de se réjouir : « On peut se féliciter d’un taux de réussite de 41,5% en 1re année de bachelier, qui comptait en 2010 quelque 200 inscrits. Ce cursus en traduction/interprétation connaît un large succès, lequel participe aux efforts de la ville de Liège de s’affirmer à l’international. » La mise en place de ces trois années de bachelier avait motivé l’engagement de 14 enseignants à la Haute Ecole.

En maîtrise, les étudiants devront choisir entre un master en traduction, qui se poursuivra à Liège sous la bannière de l’ULg et de la HEL, et un master en interprétation. Dans ce dernier cas, la collaboration prendra la forme d’une codiplomation avec, cette fois, l’université de Mons, l’UMons et son Ecole d’interprètes internationaux. Si l’ULg supervisera les stages et travaux de fin d’études des apprenants, seule la 1re année du master en interprétation sera organisée à Liège, la seconde envoyant obligatoirement à Mons les étudiants  déjà mobiles en raison de la nature de leur formation. « Ce partenariat avec l’université de Mons allait de soi, dans la mesure où, dans le domaine de l’interprétation, celle-ci jouit d’une excellente réputation quant à la formation de professionnels de haut niveau dotés de capacités personnelles spécifiques », relève Albert Corhay, précisant que l’ULg a d’ores et déjà promis d’investir quelque 250 000 euros dans l’achat du matériel de pointe requis par la formation (soit une douzaine de cabines de traduction).

Pénurie d’interprètes

Selon Alain Piette, doyen de la faculté de Traduction et d’Interprétation de l’UMons, ce partenariat, qui contribue notamment au souhait du ministre Marcourt de renforcer les liens entre les universités publiques wallonnes, 
« répond aux vœux des institutions internationales, et notamment européennes, qui verront dès 2015, partir à la retraite 200 interprètes – et avec eux, en moyenne, les trois langues étrangères qu’ils pratiquent. Les grandes institutions lancent donc aujourd’hui des appels désespérés dans l’espoir de recruter de nouveaux interprètes. »

L’université de Mons, qui ne comptait en 2010 que 16 étudiants inscrits en 2e année de master en interprétation, proposera aux étudiants liégeois la même palette de langues “fondamentales” : l’anglais, le néerlandais, l’allemand et l’espagnol. Dans un premier temps au moins.

Patrick Camal

Contacts : tél. 04.366.56.74, courriel info.etudes@ulg.ac.be, informations sur le site http://www.ulg.ac.be/cms/c_779501/

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