Mai 2011 /204
Mai 2011 /204

Les lauriers de HEC-ULg

HEC-Ecole de gestion de l’université de Liège a reçu en février l’accréditation Epas, délivrée par l’European Foundation for Management Development (EFMD), pour le master en sciences de gestion et le programme doctoral. Elle devient ainsi la première Ecole de gestion à recevoir ce label de qualité pour un programme doctoral.

Label international

L’EFMD Programme Accreditation System (Epas) est un label international qui distingue les formations d’excellence en management. Il est délivré par une agence européenne d’audit stratégique qui a pignon sur rue et accorde aux institutions le fameux label Equis. « L’enjeu est décisif, confie le Pr François Pichault, directeur de la recherche à HEC-ULg. Depuis la Déclaration de Bologne, les Universités – et les Ecoles de gestion – sont entrées dans un univers de concurrence. Il faut dès lors se faire remarquer, non plus seulement dans sa région ou son pays, mais à l’échelle internationale afin d’attirer l’attention des étudiants et des chercheurs étrangers. » D’autant que les concurrents directs – Solvay (ULB), IAG (UCL), l’université de Maastricht – bénéficient déjà de cette reconnaissance, laquelle – c’est indéniable – facilite les échanges Erasmus et rend plus attractives les formations continuées, par exemple.

Pour Anne-Joëlle Philippart qui pilote au sein de l’Ecole l’ensemble des démarches relatives à l’accréditation, le label Epas est une étape très positive dans la longue marche vers l’accréditation de l’établissement. « Les experts ont souligné la cohérence et la rigueur de nos activités de recherche et d’enseignement, notre pertinence managériale ainsi que notre stratégie de développement, se réjouit-elle. Par ailleurs, ils nous ont encouragés à donner plus de visibilité à l’Ecole, au-delà de l’Euregio. »

Obtenir l’accréditation n’est pas une promenade de santé. « C’est une épreuve, reconnaît François Pichault. La procédure est longue, les exigences complexes et les examinateurs pointilleux ! » Tout est scruté avec une précision chirurgicale : le programme des cours, les méthodes pédagogiques, les examens, les recours possibles, les publications scientifiques, la structuration du personnel, la gouvernance de l’Ecole, ses relations avec les étudiants, les entreprises, les alumni, etc. Tout est passé au peigne fin.

Forte de ses premiers lauriers, HEC-ULg continue sur sa lancée. Elle sollicite à présent l’accréditation pour le master “ingénieur de gestion” plus spécifique à la Belgique et, parallèlement, entame les démarches afin d’obtenir, pour l’Ecole, l’accréditation américaine délivrée par l’Association for the Advancement of Collegiate Schools of Business (AACSB). Bientôt centenaire, cette association a mis en place une procédure très claire qui va durer… environ trois ans. « Nous devons adhérer de façon plus concrète à l’esprit de Bologne, reprend Anne-Joëlle Philippart, c’est-à-dire proposer des masters qui attirent les étudiants étrangers, offrir un plus large éventail de passerelles, établir des ponts avec d’autres Facultés afin de construire des masters accessibles aux ingénieurs, aux juristes, etc. Nous devons veiller également à mieux décrire notre organisation et à documenter davantage nos procédures. »

Evaluation = amélioration

Et de noter que l’évaluation – même si elle est chronophage – entraîne indéniablement une évolution positive de l’Ecole. Si elle permet de construire plus solidement son identité aux dires d’Anne-Joëlle Philippart, l’évaluation est une démarche pertinente et fédératrice selon le Pr Pichault qui se félicite de l’implication de tous les acteurs de l’Ecole dans le processus : membres du personnel, autorités universitaires, étudiants, Alumni, entreprises partenaires.

Patricia Janssens

Après une procédure d’adhésion rigoureuse, HEC-ULg vient d’être affiliée à la Conférence des Grandes Ecoles. Cette association française prestigieuse regroupe aujourd’hui 215 Grandes Ecoles, dont 14 hors de France (parmi elles, Gembloux Agro-Bio Tech).

 

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