L’opinion de Thomas Vangeebergen, président de la commission électorale

Le 31 mars se déroulaient les élections étudiantes. Président de la commission électorale (fonction occupée en alternance avec le Recteur qui héritait, cette année, de la vice-présidence), Thomas Vangeebergen, étudiant de 2e master en anthropologie, validait officiellement les résultats au début du mois d’avril. Celui qui fut aussi trésorier de la Fédé , président de son Assemblée générale (AG) et membre de diverses commissions nous offre son éclairage. Avec sérieux et efficacité.

Le 15e jour du mois : Le taux de participation était-il important, comparé aux autres années ?

Thomas Vangeebergen : Il est de plus ou moins 28% et il fallait atteindre 20% pour que les élections soient validées. C’est 2% de plus que l’avant-dernier scrutin, mais 9% de moins que l’année passée où la rivalité entre les listes Wasabi et Focus avait suscité une meilleure dynamique. Et puis, il y avait cette année moins de candidats que de postes à pourvoir, donc tout le monde était a priori élu. Restait à départager les listes en termes de préférence et de projet afin de dégager les lignes d’action de la future assemblée générale. Le président et son équipe seront élus fin juin, après la constitution du conseil d’administration de la Fédé. Resteront d’autres postes à pourvoir au sein de l’ULg comme au conseil de vie étudiante ou au conseil d’administration de l’Université.

Le 15e jour : Et au sein des Facultés ?

Th. V. : L’an prochain, les élections étudiantes facultaires et les élections étudiantes générales seront simultanées. Cela fait suite au constat que chaque Faculté cultive actuellement son propre système de désignation ou d’élection, notamment en ce qui concerne les délégués de classe. Pour égaliser tout cela, tout le monde sera élu via le portail myULg en 2012.

Le 15e jour : Quels sont les résultats cette année ?

Th. V. : Walrus, la liste du président de la Fédé Maxime Counet, a remporté 75% des suffrages. Son ambition s’inscrit dans la continuation des mêmes projets qui avancent lentement (affectation du bâtiment B8, mobilité, etc.). Viennent ensuite les “Pirates”, qui ont pas mal affiché dans les couloirs. Leur nom s’inspire du parti suédois qui milite pour un internet libre et sans licences et leurs idées, comme celle d’installer des distributeurs de bières dans les couloirs, étaient plus ludiques voire loufoques. Les trois candidats de Cara, ont recueilli entre 7 et 8% et le seul candidat de la liste “Jacques (sans ses acolytes)” 1,5%.

Le 15e jour : Cette liste solitaire s’inspire de “Marcel (sans son orchestre)”, celle qui t’avait fait élire l’an passé. De quels avantages as-tu bénéficié grâce à tes mandats précédents ?

Th. V. : Rien du tout ! Que des inconvénients, hormis l’apprentissage personnel ! Mais on aborde la prise de parole en public, la gestion de réunions, le fonctionnement du monde universitaire et on cultive pas mal de contacts interfacultaires. Finalement, étudier et avoir une activité sur le côté, c’est le cas de la majorité des étudiants. Qui ne pratique pas un sport ou une discipline artistique ? Qui n’est pas membre d’un mouvement de jeunesse, d’une association culturelle et/ou citoyenne ? Comme tout le monde, les représentants étudiants doivent faire la part des choses entre leurs études et leurs autres activités, ici leur engagement au sein de l’Université. Il s’agit d’un service à la communauté, on ne doit pas en attendre en retour un “rendu” à titre personnel.

Le 15e jour : Par rapport à cette liste connotée politiquement, y a-t-il des liens entre les élections étudiantes et les partis belges ?

Th. V. : Ils sont en général farouchement rejetés par les étudiants. La plupart des listes regroupent diverses tendances. Et si quelqu’un utilisait la Fédé pour ses actions politiques, il serait immédiatement repris de volée. C’était mon rôle de président de l’assemblée générale de veiller au respect des règles et à ce que le CA Fédé applique bien les décisions de cette AG. Par exemple, notre volonté de permettre aux étudiants, aux scientifiques et au personnel administratif, technique et ouvrier de participer à l’élection du prochain Recteur.

Propos recueillis par Fabrice Terlonge