Mai 2011 /204

Echo

Croisade sociale ?

En octobre 2010, puis à nouveau ce 5 mai, l’ULg a été gravement mise en cause par La Libre Belgique dans le cadre d’un différend portant sur le licenciement d’un ancien membre de son personnel.

En janvier dernier, le Tribunal du travail de Liège avait reconnu le caractère non-fautif de l’ULg dans la gestion de la cessation du contrat de travail et avait débouté cette ex-employée de ses demandes en dommages et intérêts pour licenciement abusif. Il avait néanmoins confirmé l’obligation de l’ULg de verser des indemnités de préavis à la plaignante.

Cette décision donnant droit à des indemnités de préavis s’inscrivait dans la lignée de négociations amiables proposées par l’ULg mais refusées par la plaignante qui avait préféré la voie judiciaire. Ce 5 mai, une nouvelle audience était prévue pour fixer le montant de l’indemnité de préavis à verser à la plaignante, occasion tardive pour La Libre Belgique de revenir sur la décision connue depuis janvier avec un titre (« L’ULg condamnée sévèrement par la justice ») particulièrement exagéré et trompeur compte tenu de la teneur précise de la décision judiciaire. Le journal relayait aussi des allégations mensongères sur de soi-disant irrégularités commises au sein de l’ULg.

Des accusations graves qui ont entraîné une réaction indignée du Recteur et de l’Administrateur qui, outre un communiqué de presse, ont également décidé de produire un droit de réponse à La Libre Belgique, tout en signalant au rédacteur en chef que l’ULg se réservait l’usage de toutes autres voies de droit pour préserver ses intérêts.

Belgique, un colloque royal sans confidentialité…

Deux journalistes viennent de publier Belgique, un roi sans pays  (Plon), un livre dans lequel ils rapportent des propos du souverain tenus lors des colloques “singuliers” avec des responsables politiques. Les révélations qui accompagnent la parution sont jugées inopportunes, regrettables et potentiellement dommageables pour le bon fonctionnement de notre système, estime le constitutionnaliste Christian Behrendt dans Le Soir (07/05). La légitimité du roi, poursuit-il, tient précisément de la confidentialité de ces rencontres avec le monde politique. C’est une règle non écrite qui a respectée pendant plus de 170 ans. Je suis frappé de voir qu’elle est brusquement remise en cause. Fallait-il publier cela ? Je répondrai par une question : pensez-vous que dans un pays se trouvant dans la crise politique la plus longue de son histoire, où le premier parti de Flandre souhaite à terme sa disparition, il est opportun de sortir un livre fragilisant le Roi ? Poser la question, c’est y répondre.

D.M.

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