C’est un légendaire fabricant de jouets qui l’indique : « cinq ans est l’âge où votre enfant se sent encouragé à tout explorer (…). Qu’est-ce qui est vrai ou faux, qu’est-ce qui est possible ou impossible ? »
Cinq ans, c’est aussi l’âge de l’Unifestival, le bébé de la Fédé que des étudiants bénévoles se passent de main en main au fil de sa croissance. Or, justement, l’équipe qui conduit cette année la destinée du rassemblement musical et festif sur le campus du Sart-Tilman affiche de nouvelles ambitions. « Nous avons envie de toucher un plus large public et que l’Unifestival ne soit plus dédié aux seuls étudiants mais que les jeunes diplômés aient aussi envie d’y participer, indique Myriam Tebach, responsable communication et promo. Pour que le festival ne devienne pas une redondance, on essaie de lui apporter une touche de nouveauté. » Et la nouveauté, c’est d’abord une nouvelle petite scène qui jouxtera le nouveau restaurant universitaire. Celle qui était habituellement montée sur le parking proche passe à la trappe afin que tout soit aménagé sur le campus proprement dit. Les trois autres seront localisées devant les amphis de l’Europe, au pied du bâtiment de chimie et sur l’esplanade (grande scène). De quoi mettre le boxon dans le campus habituellement désert à l’heure choisie pour faire entrer les guitares en transe.
Mais pour que de tous bons décibels soient aussi de la fête, il s’agissait de construire une affiche un brin plus consistante. Après que des contacts furent pris avec des groupes d’envergure internationale susceptibles de constituer la pierre angulaire de la mutation 2011, les programmateurs ont finalement opté pour des musiciens et chanteurs un peu moins ancrés dans le showbiz. Au-delà d’une certaine impéritie en la matière, les quatre “responsables artistes” auront su se recentrer, dans les derniers délais, sur des formations plus accessibles. A commencer par les lauréats du prix Unifestival lors du concours Bands 48FM dont la finale avait eu lieu en juin 2011 : Chickfight, Woodcutters, les R’tardataires et Musique de merde. Dans la même veine, The Mash, Wasted basterds et Jerikan furent les premiers noms confirmés.
Côté budget, on tourne toujours autour des 60 000 euros, comme l’année passée. « Et on peut se permettre d’augmenter un peu les dépenses grâce aux bénéfices réalisés l’an passé », ajoute Myriam. D’autant que l’Université, la Communauté française, la Région wallonne et de nombreux sponsors soutiennent l’événement. En outre, l’Unifestival bénéficie chaque année d’un partenariat avec la ville de Liège qui fournit la structure d’une petite scène et prend en charge son montage. « Lors de l’Unifestival 2009, suite à un problème de communication, la scène a été montée à environ 3 ou 4 mètres de l’endroit prévu, raconte Laetitia Delrez, la présidente. Quand nous nous en sommes aperçus, il était malheureusement trop tard. Il fallait une solution urgente car nous perdions trop d’espace. Nous avons fait appel à quelques étudiants ingénieurs que nous connaissions afin d’évaluer si un déplacement de la scène à bout de bras leur semblait réalisable et si cela présentait un quelconque risque, etc. Finalement, nous avons réussi à la déplacer en nous y mettant à 30 personnes environ. C’était assez impressionnant. » Et d’ajouter que a stabilité de la scène a ensuite été contrôlée avec succès par l’organisme agréé. Comme quoi, improvisation et succès ne relèvent pas toujours de l’oxymore.
Fabrice Terlonge
| Unifestival Jeudi 6 octobre à partir du 17h, sur le campus du Sart-Tilman Voir le site www.unifestival.org |