Soucieuse du bien-être de ses étudiants en provenance de l’étranger, l’ULg s’est dernièrement dotée d’une cellule “diversité culturelle”. Attaché au service Qualité de vie des étudiants, cet espace d’accueil et d’accompagnement facilite l’adaptation à un nouvel environnement, tant au sein de l’Université que dans la ville. Il s’adresse prioritairement aux étudiants étrangers venus rejoindre l’ULg en dehors d’un programme de mobilité internationale.
« Ils proviennent d’Amérique latine, d’Afrique ou encore d’Asie, et aussi de pays limitrophes. Il ne s’agit pas d’étudiants Erasmus, ni de boursiers de la Commission universitaire pour le développement, ni des doctorants qui reçoivent déjà par ailleurs un encadrement spécifique, indique Christine Meurens, à qui cette mission a été confiée. En ce début d’année académique, nous les informons notamment sur les premières démarches à effectuer pour s’installer, pour louer un studio ou un kot (charges, assurances, domiciliation). Nous évoquons aussi les soins de santé, la consommation d’énergie, les habitudes de consommation, etc. D’autres informations concernent la vie à l’ULg et les différents partenaires pouvant favoriser leur réussite. Tout cela de manière précoce, car l’incompréhension de son environnement liée aux difficultés d’expression… peut parfois grandement déstabiliser l’étudiant venu d’ailleurs. »
Attachée pendant plus de 20 ans au service social des étudiants de l’ULg, Christine Meurens y dressait déjà à l’époque le constat suivant : « Nous étions régulièrement confrontés à des situations difficiles, parfois même de détresse, qui auraient certainement pu être évitées si nous avions pu assurer à ces étudiants étrangers une information et un accueil adéquats, dès leur arrivée. » Et d’insister : « Certains jeunes, bien qu’ils aient dû justifier un revenu mensuel d’au moins 588 euros par mois pour obtenir un visa, survivent en réalité avec bien moins que cela ! Cela peut les exposer davantage aux marchands de sommeil, à la xénophobie de certains propriétaires, et les contraindre à s’installer dans des logements précaires. »
Débarqués tardivement dans notre Université parce qu’ils n’ont obtenu leur visa qu’en dernière minute, certains peinent quelquefois à trouver leur place dans l’Institution et dans des travaux de groupe. « Leur isolement est plus grand encore lorsqu’ils proviennent de pays où la vie sociale prend place dans la rue. Ces étudiants se demandent alors où ils peuvent, à Liège, rencontrer les Belges », poursuit la responsable de la cellule.
Christine Meurens s’emploie actuellement à développer un réseau de parrains. Il ne s’agit nullement de materner les nouveaux venus mais de leur proposer, s’ils le souhaitent, un premier contact avec un de leurs pairs. « Les volontaires, qui sont d’ores et déjà une cinquantaine, sont, logiquement peut-être, surtout des étudiants étrangers qui ont eux-mêmes dû s’installer à Liège, à l’ULg, et connaissent dès lors les arcanes des administrations, les habitudes culturelles, les difficultés de la recherche de logement, le climat, etc. » Emballée par le récent lancement du premier kot-à-projet liégeois à l’initiative conjointe de la Fédération des étudiants et de l’ULg, la cellule “diversité culturelle” espère, dans un avenir proche, voir naître un kot dont le projet mettrait l’interculturalité au centre de ses activités. En attendant de voir ressurgir, pour faciliter l’adaptation et la socialisation, des cercles d’“étudiants compatriotes”.
Cellule “diversité culturelle” – service Qualité de vie des étudiants
Contacts : tél. 04.366.98.95, courriel diversiteculturelle@ulg.ac.be