Octobre 2011 /207
Octobre 2011 /207

Echo

De la liberté d’expression

L’avocat français Gilbert Collard devait donner le 13 octobre une conférence au Cercle de Wallonie autour de son dernier livre sur la justice. Mais il est aussi le président du comité de soutien de la présidente du FN en France, candidate à l’élection présidentielle. Devant le tollé, le Cercle a déprogrammé la conférence en dernière minute, ce qui étonne le Pr Edouard Delruelle qui, s’il précise bien n’éprouver aucune sympathie pour Gilbert Collard (Le Soir, 30/09), rappelle toutefois un principe démocratique : “Pas de censure a priori.” Les gens sont responsables de ce qu’ils disent et on peut toujours prendre des sanctions a posteriori, lorsque les propos tenus relèvent de l’incitation à la haine, du racisme, de la diffamation, etc. Le fait d’interdire à quelqu’un de parler doit être manié avec beaucoup de précautions et doit toujours être une exception.

Etudes scientifiques : comment inverser les tendances

Délaissées les études scientifiques ? La Libre Belgique (26/9) a voulu y voir plus clair. Les chiffres du Cref sont explicites : en 20 ans, la proportion des étudiants universitaires engagés dans des études scientifiques a à peine progressé, alors que le nombre total d’étudiants augmentait de 50% environ. Le journal a notamment pris le pouls des différents doyens de facultés des sciences en Belgique francophone.  Nos “lignes de production” sont loin d’être saturées, constate le doyen de l’ULg, Rudi Cloots. Pourtant, ce serait bien utile à l’industrie. Et l’enseignement va manquer de profs. Les dernières inscriptions permettent cependant de retrouver le niveau de 2009. Mais tout le monde cherche encore la recette qui inversera durablement la tendance globale. Les causes, elles, semblent établies : image péjorative des métiers techniques, image négative d’une partie de l’industrie, mauvaise communication, manque de passion communiquée par les enseignants du secondaire… liste La Libre Belgique. Sans oublier la rigueur associée aux études scientifiques et qui rebuterait nombre de candidats.

L’un entre, l’autre en (re)sort

C’est un peu devenu un classique parmi les idées d’article de presse de la reprise des cours : confronter le plus jeune et le plus âgé des étudiants. Dans La Meuse (15/9), on découvre ainsi Gary, 17 ans, qui recommence sa première année en droit, et Yves, 62 ans, entré dans les études d’ingénieur civil à l’ULg en 1968 et qui en sort cette année à nouveau avec une maîtrise en histoire de l’art et archéologie, après une carrière en entreprise. Garry veut être juge, pas avocat ; Yves lui conseille de soigner sa connaissance des langues et de faire un séjour Erasmus.

D.M.

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