Novembre 2011 /208
Novembre 2011 /208

La nouvelle dyarchie de l’Agel à pied d’œuvre

folk01Se référant à un check-up sur le net, le bilan de santé de l’Association générale des étudiants liégeois (Agel) inspirerait plutôt le scepticisme. A peine un petit millier de membres sur le groupe Facebook régulièrement noyauté par une troupe d’anciens étudiants, un site internet toujours à vendre et le forum officiel non mis à jour ne laissent pas une bonne impression. Et sous l’autre toile, celle que les étudiants folkloristes tendent chaque année au Val-Benoît, l’inquiétude plane également. C’est en effet au cours de cette année académique qu’expirera le dernier délai accordé par la SPI+ avant que les étudiants soient obligés de trouver un autre endroit pour aller planter leur chapiteau de guindailles qui abrite les festivités de la Saint-Nicolas et de la Saint-Torè. Ou de trouver une salle adaptée. S’il n’était l’humeur primesautière de la présidente et du président de l’Agel, l’on s’inquièterait donc tout de même un peu. Mais à discuter avec Xavier Claessens et Mélissa Souilla, respectivement en 3e bachelier ingénieur civil et en 3e année logopédie au Barbou, il apparaît que le folklore estudiantin a évolué et qu’il se porte plutôt bien. Le maître-mot n’a d’ailleurs quasiment pas varié au fil des années :  “Carpe diem”.

Le 15e jour du mois : Comment le passage de témoin s’effectue-t-il à la présidence de l’Agel ?

Xavier : Les délégués de chaque comité des Facultés ou Ecoles siègent chaque année à l’Agel et votent pour un bureau entier composé pour une grande part de délégués de l’année précédente. Il n’y a généralement qu’un seul bureau candidat au sein duquel les postes sont répartis en fonction des affinités et des capacités de chacun. On se motive deux semaines avant l’élection pour trouver un peu de ressort, car c’est beaucoup de travail toute l’année.

Le 15e jour : Et quel est le menu, justement ?

Mélissa : Maintenant, il s’agit de l’installation du chapiteau avant les autres dossiers. En ce qui concerne sa pérennité, le problème est géré par la MEL, une autre association sœur. Nous, nous allons l’installer du 24 octobre au 4 décembre et gérer l’organisation des guindailles du premier quadrimestre : une semaine et demi pour le roi des bleus et un mois de baptêmes avant la Saint-Nicolas les 4 et 5 décembre.



folk02Le 15e jour : Les baptêmes rencontrent-ils toujours un certain succès ?

Mélissa : J’ai l’impression qu’il y en a plus que l’an passé. Par exemple, au Barbou, nous sommes passés de 20 à 70 bleus [candidats au baptême, soit une sorte de bizutage folklorique, ndlr]. Chez les ingénieurs, ils étaient 35 il y a deux ans et sont 55 cette année. Sur les 15 comités qui nous composent, cela doit faire environ 500 futurs baptisés cette année.

Xavier : En Médecine, depuis la suppression du concours, le nombre de bleus a doublé. La pression sur les études étant un peu moins forte, ils n’ont plus peur de franchir le pas dès la première année.

Le 15e jour : Quel est donc l’intérêt du baptême, notamment par rapport aux étudiants étrangers ?

Xavier : Il n’est jamais question de discrimination. Il s’agit de découvrir le folklore, les chants facultaires et rencontrer d’autres étudiants des autres options. Et puis il y a les oripeaux multicolores : penne, toges et tous les écussons. Par contre, le P’tit bitu, recueil de chants estudiantins, ne circule plus. Je ne sais même pas où l’on peut encore l’acheter. Quant aux Erasmus, par exemple, cela les incite à rencontrer davantage de gens.

Mélissa : En ce qui me concerne, ça m’a un peu donné confiance en moi. Je ne pensais pas être capable de passer deux heures à vivre ces épreuves dont on ne peut pas parler… pour conserver l’effet de surprise. Mais ça m’a un peu dévergondée (rires !) et je vais plus facilement vers les gens. Cela crée aussi des liens et des rapports plus forts et plus vrais qu’avec quelqu’un que l’on croise simplement aux cours.

Propos recueillis par Fabrice Terlonge
Photos : QD

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