Geoffrey Grandjean et Jérôme Jamin (dir.)
La concurrence mémorielle
Armand Colin, Paris, 2011
“Ce que personne ne sait et qui ne laisse pas de trace n’existe pas”, affirmait Italo Svevo. Si chez certains le temps suffit pour qu’un événement tombe dans l’oubli, pour d’autres, au contraire, le souvenir reste vivace, entretenu par un groupe ou une communauté d’individus. Confrontés les uns aux autres, ces souvenirs suscitent parfois une compétition malheureuse, parfois volontaire, souvent inconsciente, dans un univers surmédiatisé
où les images récentes et plus anciennes se télescopent.
Souvent considérée comme un effet secondaire lié à des problèmes plus fondamentaux, la
concurrence mémorielle est en réalité un enjeu structurant pour la cohésion sociale de nos
sociétés.
Geoffrey Grandjean est aspirant FNRS et Jérôme Jamin chargé de cours au département de science politique de l’ULg.