Janvier 2012 /210
Janvier 2012 /210

La nouvelle présidente de la Fédé porte aussi le projet

DetailleEmilieLa salle étudiante, c’est le loup blanc du landerneau folklorique estudiantin : beaucoup en ont déjà entendu parler, mais personne ne l’a jamais vue. Et à vrai dire, peu parmi les 2500 tabliers blancs qui paradaient dans les rues liégeoises à l’occasion de la Saint-Nicolas se sont irrité le cuir chevelu à cause de cette problématique. Pourtant, dans la mesure où le site du Val-Benoît ne sera plus susceptible d’accueillir le traditionnel chapiteau à l’aube de l’année 2013, la mise en oeuvre d’une solution de remplacement se fait pressante.

Les moyens de construire

C’est ce qu’ont voulu rappeler les représentants de la “plateforme étudiante” (regroupant six associations représentatives liées à la vie étudiante : Agel, Mâson, Mel, Aeh, Fédé, Sgemv) lors d’une conférence de presse visant essentiellement à réveiller l’attention des autorités communales et académiques par rapport à cette question. «Nous avons les moyens de réunir 1,5 million d’euros et, sans enterrer les différents autres projets, l’idée de construire une salle multi-usages au Sart-Tilman recueille nos faveurs », ont-ils indiqué en substance, rassemblés autour d’Emilie Detaille, la nouvelle présidente de la Fédé. Et d’envoyer la balle en direction du recteur Bernard Rentier et du bourgmestre Willy Demeyer.

« La conférence de presse était une relance réaffirmant que l’on travaillait tous ensemble autour du projet, complète Emilie, en bonne communicante. Monsieur le Recteur m’a contactée depuis lors en vue de fixer un rendez-vous, après les examens, avec le service juridique et celui des constructions, pour voir ce que l’on pourrait faire ensemble. » Mais pourquoi une salle utilisée par l’ensemble des étudiants liégeois serait-elle construite sous la seule égide de l’ULg ? « On parle d’un pôle de l’enseignement supérieur liégeois. Pourquoi dès lors ne pas justement se rassembler autour de ce projet-là, qui ne servirait pas qu’à l’organisation de guindailles mais aussi à celle d’activités de cercles d’autres types de soirées ou d’expositions ? Les représentants de l’AEH [l’association des étudiants de la Haute Ecole libre mosane, ndlr] ont en tout cas interpellé leur direction dans ce sens. »

Pas bégueule face au camaïeu estudiantin, la présidente de la Fédé est d’un naturel sans détours. Une qualité, mais aussi un défaut lorsqu’il s’agit de ménager les susceptibilités. Quatrième meilleur score des élections étudiantes du mois de mars, dans le quadrilatère des 1200 voix de préférence, Emilie Detaille est heureusement forte de sa légitimité. L’an passé, elle occupait déjà le poste de secrétaire du conseil d’administration de l’asbl qu’elle préside aujourd’hui. Mais c’est grâce à son sourire excipient qu’elle transforme, lorsqu’il le faut, son manque de finesse en spontanéité. Et il doit bien y avoir pire voisine qu’elle dans les amphis des 2e et 3e bac en sciences biomédicales entre lesquels elle se partage.

Une solution, enfin ?

Reste que ses objectifs pour l’année académique sont, eux, énoncés d’un seul tenant : fluidifier le dialogue avec les restaurants universitaires, continuer à améliorer la mobilité des étudiants comme pour l’adaptation des lignes de bus au plus près des horaires de cours et coupler, cette année, l’élection des représentants étudiants et celle des conseils de Faculté. Sans perdre de vue l’avancement du projet de salle. En ce qui concerne ce dernier et fameux dossier, vieux de 15 ans, pourquoi la surprise ne viendraitelle  pas d’une fille qui balance tout de go qu’elle aime deux choses : se sentir efficace… et le chou-fleur ?

F.T.

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