Février 2012 /211
Février 2012 /211

Echo

Possible référendum

Le Pr Christian Behrendt (droit public) était interviewé dans La Libre Belgique (24/1). Il n’exclut pas, dans l’avenir, un recours au référendum sur le maintient de l’Etat belge. Bien sûr, ce ne sont que des sondages… Mais si l’on additionne les actuelles intentions de vote de la N-VA et du Belang, on obtient 46 % ; l’amplification et ce qu’on appelle le basculement de la clé D’Hondt – méthode de calcul qui permet de répartir les sièges en fonction des suffrages, NdlR– permettrait à ces partis d’atteindre la barre fatidique des 50 % plus une voix, c’est-à-dire la majorité absolue au sein du corps électoral flamand, et d’empêcher ainsi la constitution d’un gouvernement fédéral. (…) Le référendum serait, je pense, le seul moyen d’éviter les problèmes de la clé D’Hondt. Le référendum ne connaît pas de circonscription électorale : on additionne les votes. Point. (…) le seul moyen pour évaluer le pourcentage de ceux qui voudraient le maintien de cet ensemble “Belgique” serait de poser la question : “Etes-vous favorable au maintien de l’Etat belge?”. Oui ou non. Le référendum ne porte pas sur les partis mais bien sur une matière. Ce référendum devrait amener ceux qui votent pour des partis nationalistes mais qui ne souhaitent pas la scission du pays à le dire clairement.

Acier liégeois

C’est peu dire que le rapport du cabinet Laplace-Conseil sur l’avenir de la sidérurgie a fait du bruit. Le Pr Didier Van Cailllie (HEC-UL g) prend la parole dans L’Echo (24/1) et pense qu’il vaut mieux jeter ce rapport à la poubelle. La question de l’avenir du chaud de Liège mérite d’être étudiée et il faut examiner toutes les pistes de solution, même en dehors d’ArcelorMittal. (…) On peut se demander si la décision imposée à Liège ne fait pas partie d’une stratégie de groupe visant son retrait d’Europe occidentale.

Wallonie

Le Pr émérite Jules Gazon (HEC-UL g) a publié une carte blanche dans Le Soir (27/01) au sujet de la Wallonie Il est temps que la gouvernance wallonne s’inscrive dans l’Après Belgique” sans préjuger de l’avenir institutionnel car continuer à nier la fin possible de la Belgique, c’est choisir la stratégie du perdant qui s’engage dans un cul-de-sac(…) Si pour des raisons évoquées, on perçoit qu’un Etat wallo-bruxellois est peu probable, l’indépendance wallonne ou l’autonomie wallonne dans une confédération avec rupture du lien solidaire sera-t-elle soutenable ? Si d’ici l’échéance fatidique, la fin de la Belgique, les besoins de financement d’une Wallonie autonome ne sont pas drastiquement réduits, la réponse est non avec certitude. (…). La seule possibilité deviendrait une union à la France sous une forme à déterminer (…).

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