On sait que Richard Robberechts aime les femmes ou, plutôt, la femme. Ses photos, prises en Asie ou en Afrique au gré de ses pérégrinations annuelles, s’attachent aux expressions, aux non-dits et à la couleur des sentiments. Il a “l’oeil”. Dans son studio de la rue Henri Maus à Liège, il traque l’éternel féminin et le révèle en courbes et en douceur, en noir et blanc.
L’exposition “Views Sensuality” qu’il présente dans le cadre de la Biennale internationale de la photographie et des arts visuels de Liège montre des visages et des corps, tout en retenue et en pudeur. Et lorsque le grain de la peau apparaît, c’est toujours sculpté par la lumière et sublimé par l’ombre. Le regard du photographe y veille : c’est de poésie et de séduction qu’il s’agit.
30 portraits seront exposés d’abord à l’Hôtel de Ville, ensuite à l’Université, enfin à l’Orchestre philarmonique royal de Liège au cours des mois de mars et avril. 30 clichés réalisés grâce au concours de neuf modèles : Virginie, Carmen, Loredana, Mirabela, Magda, Aleksandra, Eliane, Lydia et Aurélie se sont offertes à l’objectif. Des femmes entre 25 et 55 ans. Aucune n’est mannequin. Aucune n’avait posé préalablement. Mais toutes ont été extrêmement séduites par l’expérience qu’elles évoquent… à la fin du parcours.
Toutes remercient Richard Robberechts de les avoir regardées en faisant fi de leur handicap, la déficience visuelle. Et ce n’est pas le moindre de ses talents : exhiber leur beauté à ceux qui se focalisent sur leur infirmité. Et ainsi les exposer en pleine lumière.
Pa.J.
Photo : Richard Robberechts
Views SensualityExposition réalisée en partenariat avec l’association Views : Toutes les informations sur le site www.bip2012.be/fr/views-sensuality/ |