Pour Jérôme Jamin, chargé de cours au département de science politique, interrogé dans les colonnes du Soir (28/2), la Flandre vire à droite. L’auteur Norberto Bobbio distingue l’homme de droite qui considère que les gens sont plus souvent inégaux qu’égaux et l’homme de gauche qui va espérer plus d’égalité. L’homme de droite pense qu’une certaine dose d’inégalités est nécessaire pour pousser les gens à être méritants, responsables, etc. C’est le discours producériste. Un exemple-type, c’est le Tea Party aux Etats-Unis.(…) L’idée c’est que le producteur, celui qui bosse, est écrasé par des parasites en haut et en bas de l’ordre social. Et que dit Bart De Wever ? “Les syndicats et singulièrement les syndicats rouges, jugent nécessaire de provoquer de graves dégâts économiques à notre pays, c’est irresponsable et même incompréhensible puisque ce sont leurs amis qui siègent au 16 rue de la Loi”. Et Jérôme Jamin de conclure : Le producériste active moins un clivage gauche-droite qu’un clivage système-anti-système.
Le Conseil européen de la recherche (ERC) fête ses cinq ans. Grâce à de véritables moyens financiers, cette structure encourage l’excellence scientifique en Europe. Le Soir (29/2) consacre un bel article à l’ERC et fait le portrait de cinq chercheurs belges (sur 102) qui ont bénéficié de la manne européenne. Parmi eux, Liesbet Geris, ingénieur en biomécanique à l’ULg qui s’intéresse à la croissance osseuse et plus particulièrement à sa régénération, quelle que soit la technique thérapeutique utilisée (…). Elle tente d’évaluer sur base de modèles numériques ces différents processus (…) ce qui lui a valu l’an dernier une bourse ERC de cinq ans.
La décision du gouvernement est tombée : le Centre sportif de haut niveau (réduit à sa plus simple expression) sera implanté à Louvain. La Libre Belgique (7/3) fait écho des réactions liégeoises, dont celle du Pr Marc Cloes, coordinateur du groupe de travail “Speed”, en charge du dossier liégeois pour l’obtention de l’implantation du centre sportif. Nous sommes assez étonnés par la décision prise par les ministres wallons et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et pour ne rien vous cacher, nous avons le sentiment que le traitement des dossiers n’a pas été équivalent, déplore le professeur. Le cahier des charges était très sérieux. Nous l’avons respecté scrupuleusement, contrairement à Louvain-la-Neuve qui a proposé des aménagements, sans que cela ne semble choquer qui que ce soit. Quant aux contraintes budgétaires évoquées, Marc Cloes conclut : Louvain- la-Neuve va recevoir 25 millions pour une piste d’athlétisme ? Nous pouvions en construire une de qualité pour 10 millions. S’il fallait faire du “low cost”, pourquoi ne pas aller au bout de la démarche ?
D. M.