Juin 2012 /215
Juin 2012 /215

La créativité transdisciplinaire au coeur d’un nouveau master

Quelle est votre expérience professionnelle ? Voilà bien une question à laquelle il est difficile de répondre lorsque, au sortir des études, un jeune brandit à un employeur potentiel son maigre curriculum vitae… Grâce au “master en créativité” (en fait, une “finalité spécialisée en projets créatifs” de 30 crédits pour enrichir un premier master de 120), les jeunes diplômés pourront bientôt faire valoir une participation active à la réalisation d’un projet, depuis sa conception jusque sa réalisation. « Depuis 2011, ID Campus est la plateforme ouverte – associant le monde de l’entreprise, le monde associatif et le monde de l’enseignement – en charge de l’organisation des cours, de la sélection et de l’encadrement des étudiants ainsi que du choix et du suivi des projets », explique David Valentiny, son directeur.

Interdisciplinarité et créativité sont les maîtres-mots de ce nouveau programme composé de trois cours en tronc commun : techniques de gestion de projets, innovation et enjeux contemporains du développement social et économique et soft skills pour la gestion de projets. Ils sont complétés par des options, émanant des entités partenaires et aussi variées que la sociologie urbaine, les principes de marketing, l’analyse du cycle de vie ou encore le dessin et les moyens d’expression. Enfin, dans la perspective de learning by doing, trois “missions projets créatifs” les chapeautent et permettent de progresser dans la réalisation concrète jusqu’à des rédactions de cahiers de charges, des plans d’affaires, voire des réalisations et tests de prototypes.

Pour le Pr Jean-François Leroy, spécialiste de la psychologie sociale des groupes et des organisations, instigateur du projet, « le but de cette formation complémentaire est de donner aux étudiants de nouveaux outils pour activer les connaissances théoriques ou techniques accumulées pendant les années précédentes ». L’idée est aussi de favoriser les rencontres entre étudiants d’horizons divers, « afin qu’ils élaborent de nouvelles réponses aux problèmes qui leur sont soumis et qu’ils choisissent en fonction de leurs aspirations ».

Pour cela, les interventions recouvrent des problématiques de développement territorial, économique et commercial, technologique, artistique et culturel ou encore social et communautaire. A l’ULg, l’Institut des sciences humaines et sociales, HEC-ULg, Gembloux Agro-Bio Tech, la faculté des Sciences et celle de Psychologie et des Sciences de l’éducation sont déjà parties prenantes du projet tandis que les facultés de Droit et d’Architecture sont dans les starting blocks. Du côté des Hautes Ecoles, les Instituts Gramme et Saint-Luc sont également intéressés par ce projet. « L’ambition étant, sur le modèle du plan Marshall et de Creative Wallonia – dont il est une émanation –, de l’étendre à toute la région wallonne », complète le professeur.

Il s’agit là d’une deuxième facette atypique de la démarche : les demandes d’intervention proviennent d’institutions variées – grandes sociétés, très petites entreprises, entreprises en devenir, collectivités locales ou encore ASBL – qui, toutes, manifestent un besoin et demandent une aide pratique afin de le combler. Les étudiants sont donc assurés de voir se réaliser les projets auxquels ils auront participé. Et qui pourront, utilement, compléter le curriculum vitae de ceux que l’employeur futur aura sous les yeux. CQFD.

Marc-Henri Bawin

Contacts : ID-Campus, rue Louvrex 30, 4000 Liège, tél. 04.232.72.96, courriel l.lupi@idcampus.be

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