Octobre 2012 /217
Psychologie de la délinquance : la recherche se nourrit du terrainUtile sans doute à certaines étapes de la vie des jeunes délinquants, l’enfermement reste cependant un pis-aller. Criminologues et psychologues l’ont maintes fois clamé : le système actuel n’est pas efficace, ni en termes de prévention ni de réinsertion. Le service de psychologie de la délinquance de l’ULg étudie et propose depuis de nombreuses années diverses réponses, autres que strictement répressives, retenues jusqu’ici par la société face à la délinquance des jeunes. Une approche basée sur la résilience (soit sur la capacité à “rebondir”) permet d’articuler une démarche empirique, humaniste et scientifique avec un savoir professionnel et clinique. Parier sur l’éducation et privilégier la stimulation positive sont des moyens plus sûrs que l’enfermement pour éviter les récidives et donc protéger la société : des études le prouvent. A l’occasion des 30 ans du service et du 40e anniversaire de l’Institution publique de protection de la jeunesse (IPPJ) de Fraipont, un colloque réunira à Liège chercheurs et acteurs de terrain autour de la question de “l’intervention auprès des jeunes en difficulté”. " Ce colloque est la vitrine de ma carrière de chercheur, reconnaît le Pr Michel Born. Toutes les recherches menées par les équipes d’assistants du service, psychologues et criminologues, éducateurs et travailleurs sociaux montrent l’importance de travailler de concert, d’allier la recherche et la pratique de terrain dans la mesure où elles se nourrissent mutuellement. " Seront ainsi évoquées des thématiques telles que “la différenciation nécessaire des interventions en fonction des problématiques des jeunes”, les nouvelles “pratiques mises en place en milieu ouvert et au sein des institutions comme les IPPJ” – dont l’accentuation des habiletés sociales –, “la justice restaurative et les jeunes en France” ou encore “le développement de l’empathie : le sport, une piste parmi d’autres”. La stratégie d’intervention mise aujourd’hui sur les talents des jeunes pour leur fournir un tremplin vers un épanouissement et ainsi d’échapper au destin social. L’idée est de prendre appui sur les forces des individus en les rendant porteurs d’une image positive d’eux-mêmes. C’est le message qui ressort du dernier livre du Pr Michel Born, Pour qu’ils s’en sortent, paru chez De Boeck. Pa.J.
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