Novembre 2012 /218

Ligne 48 : expérience concluante pour l’hybribus

De l’extérieur, à part une décoration spécifique mettant en avant sa technologie, rien ne distingue l’hybribus d’un bus classique. L’intérieur, pour sa part, traduit une forte conscience écologique par un sol représentant de l’herbe, des panneaux explicatifs et un système de lampes leds indiquant un fonctionnement tout électrique. La plus grosse différence réside dans le silence de fonctionnement et dans la nette réduction de la pollution, si désagréable en milieu urbain. Les piétons qui le côtoient s’en félicitent.

Deux facteurs ont été déterminants dans cette réussite. D’abord l’aide de l’Interface Entreprises-Université, « sans laquelle le projet n’aurait tout simplement jamais vu le jour », confie Yves Toussaint, directeur de la spin-off Green Propulsion déjà active sur des véhicules comme les karts, les voitures et les scooters. Ensuite le partenariat avec le TEC, allié d’envergure demandeur d’une application innovante et concrète afin de réduire ses futurs coûts d’exploitation.

HybribusDepuis le 10 octobre, ce bus “tout électrique” est en service sur la ligne 48 à Liège. Et il roule ! « Près de 10 000 kilomètres ont déjà été parcourus avec une fiabilité qui dépasse nos espérances », avoue Yves Toussaint avec fierté. Or le parcours est exigeant, car il faut énormément de puissance pour gravir la côte du Sart-Tilman. Protégées par des brevets européens, les deux innovations majeures – des premières mondiales sur ce type de véhicule – consistent en la possibilité de recharge via le réseau de distribution électrique domestique d’une part et l’utilisation simultanée de la propulsion hybride série et parallèle d’autre part*.

Photo : Sagement garé la nuit dans un atelier de Green Propulsion, l'hybribus est branché à une simple prise domestique. Son bon fonctionnement est contrôlé avant de reprendre la route le lendemain matin.

« Après ce premier prototype “artisanal”, il reste maintenant à passer à une phase d’industrialisation pour offrir des petits-frères à notre bus », conclut Yves Toussaint. Nul doute que, forte de ce succès visible et s’appuyant sur ses partenaires, Green Propulsion s’apprête à faire évoluer nos transports en commun.

Marc-Henri Bawin

* L’hybride série utilise un moteur thermique classique, essence ou diesel, pour faire tourner un alternateur qui, au travers d’une batterie, alimente un moteur électrique. Il n’y a donc pas de liaison directe entre la roue et ce moteur thermique.
Sur l’hybride parallèle, le moteur thermique et le moteur électrique peuvent simultanément permettre au véhicule de se déplacer, généralement en entraînant des essieux différents.
L’hybribus peut combiner ces deux modes de propulsion en fonction des besoins.

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