Novembre 2012 /218
Novembre 2012 /218

Echo

Le chemin de la réindustrialisation

Ford à Genk, ArcelorMittal à Liège, NMLK à Clabecq, Dow Chemical à Tessenderlo… les fermetures d’usines et leur cortège de pertes d’emplois s’additionnent dangereusement en Belgique. Interrogé par La Libre Belgique (25/10) sur cette précipitation d’une désindustrialisation amorcée depuis plusieurs années dans nos régions, le Pr Didier Van Caillie (HEC-ULg) veut néanmoins croire à un avenir possible. « Il est possible de rebondir », clame-t-il, « mais à condition toutefois d’admettre une fois pour toutes de faire les choses autrement (…) et d’accepter réellement que la grande entreprise avec une production de masse très standardisée poussée vers le marché grâce à la qualité technologique et aux savoirs de nos ingénieurs est à remiser définitivement aux oubliettes. » Quelle voie emprunter ? « Une stratégie de réindustrialisation basée sur la rencontre des besoins réels des consommateurs et des industries, sur l’innovation créative et la recherche appliquée, sur la maîtrise permanente des coûts fixes et le travail en réseaux d’entreprises et de particuliers, sur la dynamisation entrepreneuriale et le renforcement de la solidité financière de PME et surtout des moyennes créatrices d’emplois de proximité directs et indirects est tout à fait possible. »

Le réchauffement, la cause de Sandy ?

Sandy a semé la désolation et causé de nombreux dégâts sur la côte est des Etats-Unis. Le réchauffement climatique peut-il expliquer la violence de l’ouragan et la répétition de ces phénomènes climatiques extrêmes ? A l’ULg, le topoclimatologue Sébastien Doutreloup se montre prudent. Dans le journal L’Avenir (31/10), il précise : « cet ouragan est violent car il combine plusieurs phénomènes. Il est anormalement énergétique et arrive dans une zone urbanisée qui n’est pas préparée pour accueillir des cyclones ». Et ajoute : « C’est un phénomène ponctuel. Un ouragan ne fait jamais que réguler l’énergie dans l’atmosphère à un moment donné. On ne saurait pas dire à l’heure actuelle si c’est lié au réchauffement.» D’autant, explique-t-il, que «le réchauffement des océans est irrégulier. On ne sait pas comment il va se répartir. On en aura peut-être moins à l’avenir, mais plus violents. Ou davantage, mais de violence égale. On ne sait d’ailleurs pas si on saura le dire un jour.»

D.M.

Facebook Twitter