Février 2013 /221

Une mission royale pour l’ULg

Sidney1Depuis quelques années, les missions économiques princières (et royales) comportent un volet académique. Ce fut notamment le cas, en novembre dernier, lors du voyage du prince Philippe en Australie et en Nouvelle-Zélande. « La qualité de l’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles mérite une visibilité internationale, estime le recteur Bernard Rentier. Au même titre que notre savoir-faire pharmaceutique, par exemple, la valeur de nos formations et de nos centres de recherche doit être présentée hors de nos frontières, ce qui justifie amplement la participation des universités à ces missions. » Par ailleurs, le développement des partenariats institutionnels est un enjeu réel pour l’ULg : demain, la force des réseaux de chercheurs sera la pierre angulaire des collaborations financées par l’Europe, en enseignement comme en recherche.

L’Australie a défini très clairement les axes de son développement, garants de sa prospérité : les ressources naturelles, minières notamment, l’agroalimentaire, le respect de l’environnement. Dans tous ces domaines – et dans ceux de la médecine, de l’océanographie et des sciences appliquées –, la recherche est réalisée en partenariat avec l’industrie dont la capacité d’investissement est à la taille du continent ! Un modèle qui pourrait avoir valeur d’exemple…

Outre un dialogue entre institutions homologues, ces voyages, en bénéficiant du sésame princier, permettent de visiter les plus grandes universités australiennes, situées dans le top 200 des rankings mondiaux. « L’Australie compense son isolement géographique par des collaborations scientifiques dans tous les domaines, poursuit le Recteur. Les collaborations de nos professeurs avec des partenaires australiens sont d’ailleurs significatives en sciences, ingénierie, médecine, essentiellement sous forme de co-publications, mais elles pourraient être étendues. » Retenons encore que si les universités australiennes sont placées en concurrence, les huit institutions les plus prestigieuses du territoire se sont organisées en un consortium – le “GO8” – afin de hausser encore leur notoriété et faciliter ainsi l’accès aux meilleurs partenaires internationaux.

Quel bilan tirer de ce périple ? En Australie et en Nouvelle-Zélande, l’ULg a signé des accords de partenariat avec des universités de premier plan, dans des secteurs prioritaires où elle fait montre d’expertise : la sécurité alimentaire, les géoressources et la valorisation minière, les métiers de l’ingénieur en lien avec la construction métallique, l’ingénierie biomédicale, les plateformes en sciences du vivant, l’économie et le management. Ces accords ont été conclus sur base des contacts scientifiques existants, pour les renforcer ou les amplifier. Par ailleurs, le Recteur a particulièrement retenu l’attention de son auditoire en présentant, lors d’une conférence à l’Australia National University de Canberra, l’Open Access et ses développements made in ULg.

Patricia Janssens (avec la collaboration de Patricia Petit)

Voir le site www.ulg.ac.be/MissionAustNZ pour l’ensemble des accords

Un groupe a été constitué à la fin de la mission, lequel est à la disposition de tous les chercheurs intéressés par des contacts avec des universités en Australie et en Nouvelle-Zélande (N-2) :

- Laurent de Potter (Gembloux-Agro Bio Tech), dans le domaine de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, avec l’université de Curtin (Australie) et de Lincoln (N-Z)
- Pr Eric Pirard (faculté des Sciences appliquées), dans le domaine des géoressources, avec le Csiro, l’université de Queensland (Australie)
- Pr Jean-Pierre Jaspart (FSA), dans le domaine des constructions métalliques, avec les universités de Sydney et de Melbourne (Australie) et l’université de Canterbury (N-Z)
- Pr Catherine Sadzot et Thomas Desaive (Giga), dans le domaine des sciences et de la bioingéniérie, avec l’université de Sydney (Australie) et celle de Canterbury (N-Z)
- Patricia Petit (relations internationales ULg) et Laurent de Potter, sur les moyens disponibles dans les fonds australiens de recherche

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