Avril 2013 /223

Une étoile à Colonster

BrasserieColonsterL’odeur de peinture fraîche qui a discrètement envahi le hall d’entrée du château de Colonster trahit d’emblée la présence d’un chantier au rez-de-chaussée. Alors qu’un flux de personnes est emmené par le vaste escalier hélicoïdal vers les salles du deuxième étage où se tiennent des conférences, des bruits de foreuses jaillissent d’une salle voisine. L’air y est encombré d’un voile de poussières. « Je termine ceci, puis je suis à vous », lance Frédéric Salpetier, occupé à bricoler.

Qualité étoilée, prix brasserie

Le chef étoilé du restaurant gastronomique “Héliport”, situé rive gauche face au Palais des congrès, met volontiers la main à la pâte à quelques jours de l’ouverture de son nouvel établissement, HéliportBrasserie, qui prendra ses quartiers dans le cadre – « enchanteur » dit-il – du château de Colonster. L’appel à intérêt lancé par l’ULg à la recherche d’un nouveau locataire, suite à la fermeture du restaurant qui occupait la salle de la chasse et le fumoir, n’a pas laissé le restaurateur indifférent. « La possibilité d’arriver à Colonster coïncidait pour nous avec la nécessité d’une fermeture momentanée de l’Héliport, pour rénovation – le bâtiment, qui appartient à la Ville, doit subir une remise aux normes –, celle-ci étant elle-même précipitée par les travaux qui perturbent actuellement les quais de la rive gauche et rendent difficile l’accès au restaurant. » Une aubaine pour le chef et son équipe. « Le fait de se retrouver hors du centre-ville, dans un cadre prestigieux comme celui-ci, m’a effectivement très vite séduit », expliquet-il. Supervisé par Laurent Despy, administrateur de l’ULg, le dossier a rapidement abouti.

L’HéliportBrasserie s’installera dans la salle voûtée de la crypte – préférée par le chef pour son charme et son look plus convivial – dont les murs de briques apparentes, sobrement recouverts d’une couche de peinture blanche et auxquels ont été accrochés comme des tableaux des plaques d’isolation acoustique (« pour limiter la réverbération sonore »), rappellent que le rez-de-chaussée actuel constituait les caves du château. 70 couverts pourront y être servis, à midi et le soir, du lundi au vendredi. « Sans oublier la possibilité d’un service en terrasse avec le retour des beaux jours », se réjouit le chef.

Services compris

A quelques enjambées de la crypte, les cuisines, encore nues et dépouillées, attendent le transfert intégral de l’équipement de l’Héliport du centre-ville. « On ouvre une brasserie, certes, mais tout en visant une qualité à hauteur de celle du restaurant [une étoile au Michelin], et ce pour un prix évidemment plus modeste. » La carte proposée par Frédéric Salpetier et son équipe – ils sont au total 12 à unir leurs talents entre la salle et les cuisines –, orientée « brasserie à la française », fera davantage la part belle aux produit belges, frais et de qualité, plus particulièrement aux viandes et grillades. « Les weekends seront quant à eux l’occasion de répondre à des demandes de banquets, notamment », ajoute-t-il.

Deux autres curiosités émaillent la visite de ce chantier prometteur : un bar ouvrira en début d’après-midi et proposera, outre des boissons apéritives, quelques tapas, tandis qu’un salon privé, le salon Jacques Brel d’une capacité de 10 à 12 personnes, permettra de profiter des oeuvres du chef en cercle plus intime. Pour compléter l’ensemble, « un service de voiturier destiné à acheminer les clients du parking au château serait aussi le bienvenu. La longue allée pavée, sous la pluie, n’est pas propice aux hauts talons... », précise-t-il avec le sourire.

Michaël Oliveira Magalhaes

Informations sur le site www.heliportbrasserie.be

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